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Parti socialiste

Bartolone préfère écouter le pape que Sarkozy

Claude Bartolone préfère écouter le pape François que Nicolas Sarkozy, "nouveau Buisson ardent" qui essaye de "prendre des voix à l'extrême droite" selon ses propres mots.

Claude Bartolone préfère écouter le pape François que Nicolas Sarkozy, "nouveau Buisson ardent" qui essaye de "prendre des voix à l'extrême droite" selon ses propres mots. - Dominique Faget - AFP

Interrogé sur le souverain pontife au cours d'une interview, l'actuel président de l'Assemblée nationale s'est lancé dans un habile jeu de mots pour cogner contre Nicolas Sarkozy, le président du principal parti d'opposition, Les Républicains.

Claude Bartolone, président de l'Assemblée nationale et tête de liste socialiste pour les régionales en Ile-de-France, a déclaré ce samedi qu'il préférait écouter le pape François que Nicolas Sarkozy, "nouveau Buisson ardent" qui essaye de "prendre des voix à l'extrême droite".

Comme on lui demandait, chez nos confrères d'iTélé, si le souverain pontife n'était pas plus politique et plus à gauche que nombre d'élus de gauche par ses dénonciations du libéralisme, de la violence faite à la Terre et aux hommes, Claude Bartolone a répondu: "Non, je ne crois pas".

"Mais je préfère actuellement écouter le pape que Sarkozy, nouveau Buisson ardent", a ajouté cet élu socialiste, dans un jeu de mots mêlant une allusion à Patrick Buisson, ancien conseiller de Nicolas Sarkozy venu de l'extrême droite, et la référence à un épisode de la Bible.

Le visage fantasmé de la banlieue

Quant aux récents propos polémiques qu'aurait tenu le président du parti Les Républicains devant un think tank libéral, le président de l'Assemblée s'est déclaré "pas surpris". "Les banlieues doivent arrêter de culpabiliser la France" et la souffrance est aussi forte chez les ruraux qui, eux, "n'ont pas brûlé les abribus et pourtant crèvent", selon des propos de Nicolas Sarkozy rapportés par Le Point.

Pour Claude Bartolone, l'ancien président de la République "n'a qu'une seule envie: la revanche et essayer de prendre des voix à l'extrême droite". "Du coup, il essaye de mettre en avant le visage fantasmé de la banlieue et du jeune de banlieue, parce que 60% de nos compatriotes ont peur d'un visage composé par ces trois éléments: le pauvre, l'immigré et le musulman", a considéré ce député PS de Seine-Saint-Denis, rappelant aussi les propos passés de Nicolas Sarkozy sur "la racaille" et "le Karcher".

Le chef de file du PS pour les régionales en Ile-de-France, qui a livré une vision opposée de l'islam et des banlieues, a aussi défendu l'action de la gauche régionale, par exemple pour "sortir les lycées de la page des faits divers" et construire de nouveaux lycées, ou pour "décloisonner les transports" et ne "pas tomber dans le patriotisme de cage d'escalier".

Jé. M. avec AFP