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Parti socialiste

Arnaud Montebourg propose de tirer au sort les sénateurs

Arnaud Montebourg en novembre 2015

Arnaud Montebourg en novembre 2015 - Joël Saget - AFP

Arnaud Montebourg, qui n'a pas encore pris sa décision sur son éventuelle candidature dans la course à l'Elysée, continue de faire des propositions. Ce mercredi, il a estimé que les sénateurs devraient être tirés au sort.

A l'approche de 2017, Arnaud Montebourg fourbit ses armes. L'ancien ministre de l'Economie, qui milite activement pour une VIe République, a émis une nouvelle proposition à moins d'un an de la prochaine élection présidentielle. Car si l'ancien député de Saône-et-Loire est l'un des fervents avocats du made in France, il propose également de bouleverser les institutions: Arnaud Montebourg souhaite réformer le Sénat. Et plus précisément tirer au sort les sénateurs parmi les citoyens.

Lors d'une interview sur France inter ce mercredi, l'ancien ministre du Redressement productif a proposé une profonde réforme des institutions afin, selon lui, de "reconstruire une confiance détruite" entre les Français et les politiques.

"Le Sénat, une assemblée de fin de carrière"

"Est-ce que les citoyens peuvent être tirés au sort dans les institutions nationales pour organiser des fonctions de contrôle?" s’interroge-t-il.

Selon lui, le Sénat, au lieu d'être "une assemblée de fin de carrière", pourrait permettre à des citoyens, "tirés au sort dans chaque département", d'exercer "non pas les fonctions législatives parce qu'ils n'ont pas de représentativité, mais des fonctions de contrôle de l'argent public, des engagements gouvernementaux, du bon fonctionnement des services publics."

"C'est démocratique"

Arnaud Montebourg s'appuie sur sa propre expérience pour développer son idée, car il a déjà fait usage du tirage au sort lorsqu'il était président du conseil général de Saône-et-Loire et, assure-t-il, l'initiative a fonctionné.

"J'avais pris un engagement d'affecter une hausse d'impôt à la dépendance des personnes âgées. J'ai fait tirer au sort, sur la liste électorale, 30 honorables citoyens, qui eux-mêmes ont contrôlé le bon respect de l'engagement. Ils ont rendu un rapport, qui a été voté, ils ont eu accès aux services, aux fonctionnaires. Ils pouvaient attester que ce n'était pas du trucage mais parfaitement démocratique."

Selon Arnaud Montebourg, qui n'est pas encore officiellement candidat dans la course à l'Elysée, "on peut associer les citoyens à la méthode du gouvernement pour reconstruire cette confiance détruite". Fin mai, il mettait en ligne un site internet baptisé "Le Projet France", dans ce qui apparaissait comme un nouveau pas vers la présidentielle. Il y a quelques semaines, il assurait qu'il prendrait sa décision "cet été".

C.H.A.