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Arnaud Montebourg dément les accusations d'arriérés de cotisations au PS

Arnaud Montebourg, le 19 septembre 2016.

Arnaud Montebourg, le 19 septembre 2016. - Christophe Archambault - AFP

Après Vincent Peillon, c'est cette fois Arnaud Montebourg, lui aussi candidat à la primaire de la gauche, qui est accusé de ne pas s'être acquitté de ses cotisations au PS de 2007 à 2012.

Les candidats de la primaire de la gauche sont-ils des mauvais payeurs? Après Vincent Peillon, Arnaud Montebourg est à son tour l'objet d'accusations concernant le versement de ses cotisations au PS. Selon le Huffpost, il s'agirait en cumulé de 30 000 euros de cotisations non réglées, entre 2007 et 2012. De son côté, L'Opinion avance le chiffre de 80 000 euros.

Qui dit vrai? Sur son compte Twitter, l'attaché de presse d'Arnaud Montebourg affirme que la somme s'élève à plus de 52 000 euros. Une somme qui aurait donc été versée.

Solférino confirme que Montebourg est à jour

Dans un communiqué mercredi, l'intéressé conteste en effet "devoir la moindre somme au Parti socialiste". Durant la période concernée, courant entre 2007 et 2012, il affirme s'être acquitté de ces cotisations non pas auprès du groupe parlementaire, mais bien auprès de la fédération départementale du PS de Saône-et-Loire, précise son entourage à BFMTV. Et d'ajouter que les statuts du parti l'y autorisent. 

Son entourage indique également qu'Arnaud Montebourg versait 172,45 euros par mois en 2007 à son groupe parlementaire. En 2008, lors de son élection à la tête du Conseil général de Saône-et-Loire, Christian Bataille, trésorier du groupe, "a demandé à réévaluer cette cotisation de presque 1000 euros", ce qu'Arnaud Montebourg aurait refusé. 

Plutôt que de payer 1200 euros par mois, "il a préféré reverser 240 euros par mois à sa Fédération qui était en difficulté financièrement à l'époque. Il estime être de bonne foi, être en conformité avec les statuts et être victime de malveillances vallsistes", affirme un proche du candidat.

Rue de Solférino, au siège du PS, on confirme qu'Arnaud Montebourg est à jour de cotisation. Et que d'éventuelles dettes auprès du groupe parlementaire n'entreraient pas en compte dans la validation de sa candidature pour la primaire: les groupes parlementaires sont en effet indépendants du PS. Arnaud Montebourg pourra être candidat. "Il n'y a aucune difficulté financière au plan national avec les parlementaires candidats à la primaire", confirme l'organisateur de la primaire, Christophe Borgel, dans Le Point.

Deux candidats visés en deux jours

L'ancien ministre enfonce le clou en rappelant qu'en 2011, lors de sa première participation à la primaire du PS, sa candidature avait été validée "sans la moindre réclamation ni contestation sur ces prétendues dettes de cotisation". Il ajoute n'avoir plus de mandat depuis plusieurs années "et aucune réclamation n'a été renouvelée depuis". 

Arnaud Montebourg est le deuxième candidat à la primaire visé par des accusations de ce type en moins de 48 heures. Dans Le Canard enchaîné paru mercredi, on apprenait que Vincent Peillon avait accumulé près de 20 000 euros de dettes auprès de son parti. Des cotisations dont il serait sur le point de s'acquitter mercredi, selon nos informations, soit 24 heures avant la date limite de dépôt des candidatures à la primaire.

Les deux intéressés soulignent en tout cas le climat dans lequel paraissent ces accusations. Et, chacun de leur côté, évoquent "des boules puantes" qui leur sont directement adressées par leurs adversaires à leur primaire. Du côté d'Arnaud Montebourg, on évoque notamment le camp de Manuel Valls.

Ariane Kujawski avec le service politique de BFMTV