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APL: Eckert assure qu'il n'avait "jamais envisagé" la baisse des aides au logement

Christian Eckert, alors ministre du Budget, dans la cour de l'Elysée, le 8 mars 2017

Christian Eckert, alors ministre du Budget, dans la cour de l'Elysée, le 8 mars 2017 - STEPHANE DE SAKUTIN / AFP

L'ancien ministre chargé du Budget nie formellement que la baisse des aides au logement, annoncée samedi par le ministère de la Cohésion des territoires, ait été envisagée par le précédent gouvernement.

Après l'annonce faite samedi par le ministère de la Cohésion des territoires d'une baisse de 5 euros de l'aide personnalisée au logement (APL) à partir du mois d'octobre, l'actuel et le précédent gouvernement se renvoient la balle concernant l'initiative de cette mesure.

Dans un entretien au Parisien, Jacques Mézard, le ministre de la Cohésion des territoires, explique que "c'est une mesure qui découle du fait que le projet de loi de finances 2017 avait été sous-doté car le précédent gouvernement avait prévu, sans l'annoncer, une baisse du montant de ces aides de 140 millions d'euros dans le budget". 

"Sauf qu'ils nous ont laissés la faire", a poursuivi Jacques Mézard, en ajoutant que le gouvernement n'avait "pas d'autre solution que de la mettre en oeuvre pour combler ce trou".

Cette mesure "ne nous semblait pas juste"

Une accusation niée en bloc par l'ancien ministre chargé du Budget, Christian Eckert. "Nous ne l'avons jamais envisagée. Jamais. Je suis formel. Elle ne nous semblait pas juste", a-t-il en effet déclaré au quotidien.

Selon l'ancien ministre, "à chaque changement de ministre, il se passe le même scénario: la direction du Budget présente une liste de mesures que l'on appelle le "musée des horreurs", des mesures généralement refusées par les prédécesseurs et qu'elle essaye de replacer". 

Il a par ailleurs estimé qu'il était trop tôt pour parler de "trou budgétaire". "L'année n'est pas terminée. Comment peuvent-ils savoir en juin qu'il va manquer 140 millions à la fin de l'année sur un budget de 18 milliards d'euros", s'est-il interrogé.
Me.R. avec AFP