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Anne Hidalgo a prévu de faire une déclaration de catastrophe naturelle pour Paris

La maire de Paris était reçue sur BFMTV lundi pour faire le point sur les inondations exceptionnelles que connait la capitale alors que la décrue a commencé. Elle compte réunir les acteurs économiques impactés par la montée des eaux pour apporter l'aide nécessaire.

Trente ans que la Seine n'avait pas atteint un tel niveau. Anne Hidalgo, était l'invitée de Ruth Elkrief lundi soir sur BFMTV. La maire de Paris est revenue sur les inondations qui continuent de toucher la capitale même si la décrue est amorcée.

Des exercices utiles

L'élue socialiste a d'abord tenu à écarter toute polémique au sujet de Sequana, l'exercice grandeur nature de mars dernier sur Paris. "Les exercices ont été utiles, oui, trois fois oui!", a-t-elle lancé en assurant qu'ils avaient permis d'activer la cellule de crise immédiatement. Anne Hidalgo a également indiqué qu'elle avait l'intention de faire une déclaration de catastrophe naturelle pour sa ville tout en concédant que Paris avait été moins impactée sur les habitations que d'autres communes. 

"Mais il y a un impact fort sur toute une activité économique qui concerne notamment le fleuve. Je pense aux bateaux-mouches, je pense aux restaurants", a-t-elle détaillé. Anne Hidalgo réunira tous ces acteurs pour faire le point sur la situation et apporter l'aide nécessaire "y compris avec les assurances".

"Paris est un vrai gruyère"

La maire de Paris a reconnu, par ailleurs, qu'il y avait eu un problème technique de capteur au pont d'Austerlitz. "Il faut certainement en placer plus. On a un sujet de modélisation de la crue ", a-t-elle concédé. "La décrue a commencé mais elle va être lente", a-t-elle avancé.

"Paris est un vrai gruyère avec le RER, les égouts, et le sous-sol est fragilisé", a-t-elle expliqué. "Il faut voir comment l'eau, qui s'est amassée sur tous les ouvrages qui protègent le sous-sol, agit. Cela va prendre plusieurs jours pour que l'on puisse diagnostiquer les conséquences", a-t-elle reconnu.

"On n'avait pas vu une crue comme celle-ci depuis 30 ans et on est en attente de la crue centennale qui peut être beaucoup plus importante", a-t-elle rappelé. "Nous sommes au printemps avec déjà des sols gorgés d'eau. Si nous avons un hiver et un automne très pluvieux, la crue centennale peut apparaître", a-t-elle mis en garde.

E. M.