BFMTV
Parti communiste français

Réunion avec Macron: Roussel évoque une "fracture" sur les retraites, mais salue le "dialogue"

Fabien Roussel à Strasbourg le 26 août 2023

Fabien Roussel à Strasbourg le 26 août 2023 - FREDERICK FLORIN / AFP

S'il regrette la position du président de la République sur la réforme des retraites, le secrétaire national du PCF reconnaît que la réunion organisée par ce dernier ce mercredi a permis d'avoir une discussion "franche et sincère".

"Je connais l'animal qui aime bien aller tâter le cul des vaches pendant des heures. [Mais], à la fin, les vaches vont quand même à l'abattoir". Fabien Roussel, secrétaire national du Parti communiste français (PCF), a commencé son interview sur RTL ce jeudi par une métaphore sous forme de tacle à Emmanuel Macron, au lendemain de la réunion entre ce dernier et les chefs de partis politiques.

"Je me disais bien qu'il allait tout faire pour montrer qu'il était ouvert à la discussion, prêt à tout entendre, histoire de se rattraper de ces derniers mois qui ont été particulièrement difficiles et violents", explique le député du Nord.

"Dialogue"

Chacun dans son rôle. Fabien Roussel, comme ses partenaires de gauche, a évoqué la réforme des retraites, qui "nous reste au travers de la gorge". En face Emmanuel Macron a assumé, selon le communiste. "Dont acte", dit-il, avançant ensuite que les "12 heures de discussion" de cette réunion "ne masqueront pas cette fracture".

Mais elles auront néanmoins un certain mérite à ses yeux. "Le positif, c'est le dialogue avec les responsables de parti", salue ainsi l'ancien candidat à la présidentielle, même s'il regrette qu'Emmanuel Macron n'ait pas repris certaines des propositions de la Nupes, comme l'indexation des salaires sur l'inflation ou le blocage des prix.

"Problème des bas salaires"

Concernant l'hypothèse d'une conférence sociale, évoquée par l'Élysée, "je n'ai pas entendu le mot conférence", explique Fabien Roussel à BFMTV. Pour autant, "quand j'ai parlé des salaires [Emmanuel Macron] a répondu clairement qu'il y avait un problème de bas salaires dans le pays", assure-t-il.

Pour ce qui est du "préférendum" - une forme de consultation évoquée par Olivier Véran, qui permettrait d'organiser un vote sur plusieurs thématiques le même jour - Emmanuel Macron "a dit que 'ce n'était pas [s]on sujet", précise encore le patron des communistes à BFMTV. Néanmoins, "il y a eu des échanges pour savoir s'il fallait travailler sur l'élargissement du champ des référendums". En ce sens, la droite demande notamment de modifier la Constitution pour consulter les Français sur l'immigration.

Baptiste Farge