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Retraites: Sandrine Rousseau justifie le retrait par la Nupes d'un millier d'amendements à l'Assemblée

Sur BFMTV, la députée écologiste Sandrine Rousseau a expliqué pourquoi la Nupes a décidé de retirer de nombreux amendements à l'Assemblée nationale, une semaine après le début de l'examen du projet de loi.

Retournement de situation. La Nupes a décidé, ce lundi soir, de retirer un millier d'amendements à l'Assemblée nationale afin d'accélérer l'examen de la réforme des retraites. Pourtant, les groupes de gauche, en particulier LFI, ont revendiqué ces derniers jours "l'obstruction parlementaire" au texte du gouvernement, qui prévoit le report de l'âge légal de départ à la retraite à 64 ans.

Sur le plateau de BFMTV, Sandrine Rousseau, députée EELV, a justifié ce retrait d'un millier d'amendements. Une décision, qui permet, selon elle, d'avoir dans les prochains jours un "véritable débat sur les alternatives au financement" de la réforme.

Après une semaine de débats, les députés ne sont qu'à l'article 2 du texte, qui traite de l'index senior. "Nous avons retiré ce soir un millier d'amendements parce que sur l'index senior, rien n'est passé. Rien de rien", explique Sandrine Rousseau.

"On a déposé des amendements pour être maîtres du temps, pour pouvoir maîtriser le temps et faire en sorte que la rue ait le temps de se déployer et qu'on fasse comme ça cette espèce d'homogénéité entre la rue et l'Assemblée", rappelle la députée.

Débattre du financement de la réforme

Mais l'intersyndicale compte enjamber les vacances scolaires et intensifier le mouvement social à partir du 7 mars, selon les informations de BFMTV. Surtout, les leaders des principaux syndicats, Laurent Berger pour la CFDT et Philippe Martinez pour la CGT, veulent que l'Assemblée nationale débatte de l'article 7, qui sanctuarise le report de l'âge légal de départ à la retraite.

L'objectif de ce premier retrait d'un millier d'amendements est autre, dit toutefois Sandrine Rousseau. "Si on trouve des solutions sur les recettes et si on arrive à faire passer des amendements sur les recettes, alors il n'y aura pas besoin de l'article 7."

Mais la députée écologiste ne craint "pas du tout" un vote sur le report de l'âge légal de départ à 64 ans. "Si on le gagne, c'est très bien, mais même si on le perd, on a déjà vu dans l'histoire politique des textes importants retirés après le vote", explique-t-elle, citant notamment l'exemple du CPE.

Ariel Guez