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Parlement

Pouvoir d'achat: bataille en vue entre la macronie et les oppositions à l'Assemblée cette semaine

Le très attendu projet de loi pour le pouvoir d'achat arrive ce lundi dans l'hémicycle de l'Assemblée nationale.

Projet phare de l'été, le paquet de mesures du gouvernement en faveur du pouvoir d'achat arrive ce lundi devant l'Assemblée nationale, où les oppositions vont rivaliser de propositions face à l'inflation qui accélère. Le projet de loi, composé de 20 articles, est étudié en première lecture jusqu'à ce jeudi. Plus d'un millier d'amendements ont été déposés par les députés.

Parmi les principales mesures du gouvernement figurent les revalorisations anticipées de 4% des pensions de retraite et des prestations sociales, l'augmentation de 3,5% du traitement des agents publics, un chèque alimentaire sous conditions de ressource de 100 euros, auquel s'ajouteront 50 euros par enfant.

Vingt articles à voter

On y trouve également la prolongation de la remise carburant de 18 centimes et du bouclier tarifaire sur l'énergie, la suppression de la redevance audiovisuelle ou encore le triplement de la prime Macron (défiscalisée et désocialisée).

L'adoption définitive du texte, à l'issue d'une navette avec le Sénat, est programmée au 7 août, si le plan du gouvernement se déroule comme prévu. Car faute de majorité absolue, la partie s'annonce ardue pour les macronistes s'ils veulent conserver les "équilibres" financiers.

De nouvelles victoires pour l'opposition?

La semaine dernière, le gouvernement a subi un premier revers sur le projet de loi sanitaire, adopté mais amputé d'un article clé sur le possible retour d'un pass sanitaire anti-Covid pour les entrées dans l'Hexagone. Les députés LR, LFI et RN ont massivement voté contre ce pass. Le même scénario pourrait donc se reproduire durant la semaine et voir l'adoption de mesures contre l'avis du gouvernement.

Les Républicains poussent notamment pour une "baisse du prix du carburant à 1,5 euro par litre", tandis que le Rassemblement national plaide pour une baisse de la TVA sur les prix de l'énergie. L'alliance de gauche Nupes va décliner en amendements son propre texte "d'urgence sociale", avec la hausse du Smic à 1500 euros ou la taxation des "superprofits" des grands groupes.

Le ministre de l'Économie Bruno Le Maire fustige cette "folie financière" des oppositions avec "leurs 100 milliards d'euros de propositions". Il a cependant tendu la main aux Républicains, se disant ouvert à une défiscalisation des heures supplémentaires plus poussée.

Toutefois, certaines mesures devraient faire l'objet d'un large consensus. C'est le cas de la déconjugalisation de l'allocation aux adultes handicapés (AAH), c'est-à-dire sans tenir compte des revenus du conjoint.

Ariel Guez avec AFP