"On aurait pu faire mieux": Yaël Braun-Pivet revient sur la séquence réforme des retraites

"Le chemin qui a été suivi" sur la réforme des retraites "n’est pas des plus satisfaisants", juge la présidente de l'Assemblée nationale, tout en avançant que les responsabilités sont partagées.

L'heure est au bilan. Six mois que dure la bataille de la réforme des retraites. Une dernière joute s'est jouée le 8 juin. Les auteurs du texte Liot, qui consistait notamment à abroger le report de l'âge légal de départ à la retraite ont retiré leur texte. La mesure phare avait été déclarée irrecevable au préalable par la présidente de l'Assemblée nationale Yaël Braun-Pivet, qui a ainsi empêché son camp de se soumettre à un vote.

Cette dernière juge ce mardi sur RTL que cette proposition de loi "n'avait pas de sens et était inconstitutionnelle". Pour elle, le chapitre est clos depuis "la promulgation de la loi et sa validation par le Conseil constitutionnel", à la mi-avril.

"Tous responsables"

Yaël Braun-Pivet revient néanmoins sur la séquence des derniers mois. Avec une forme de mea culpa: "Assurément, on aurait pu faire mieux", reconnaît la patronne du Palais Bourbon, qui développe son propos:

"Incontestablement, le chemin qui a été suivi n’est pas des plus satisfaisants, puisqu’il a donné lieu à beaucoup de contestations, à une incompréhension de beaucoup dans le pays, et politiquement on voit que c’est difficile".

Yaël Braun-Pivet estime encore que "personne ne peut se satisfaire que le dialogue social de notre pays n'ait pas réussi sur ce point". La députée des Yvelines se garde néanmoins de distribuer les mauvais points. Cette situation, "nous en sommes tous responsables, les syndicats, les forces politiques et la société civile", estime-t-elle.

Pour la suite, l'élue appelle à "adopter" la "culture du compromis". "Lorsqu’on regarde l’Assemblée nationale, les différentes forces dans notre pays, nous avons besoin de travailler ensemble pour nos compatriotes", conclut Yaël Braun-Pivet, en référence à la situation actuelle pour son camp: une majorité relative à l'Assemblée nationale qui pousse à rechercher des accords avec d'autres forces politiques.

Baptiste Farge