Motion de censure: le texte de l'UMP dénonce un "passage en force" du gouvernement
"Ce gouvernement n’a plus de majorité". Voilà les mots utilisés par l'UMP dans sa motion de censure pour dénoncer l'attitude du gouvernement, qui a décidé de se priver du vote des députés pour faire adopter la loi Macron. Pour le groupe de Christian Jacob, l'exécutif opère un "passage en force".
L'opposition parlementaire regrette un "mépris" des 200 heures de débat qui ont eu lieu au Palais-Bourbon sur ce sujet. Pour le groupe UMP, le gouvernement est isolé "parce qu’il a déserté le champ de la politique économique et sociale de la France". Le texte déplore les mesures "hétéroclites qui ne libèrent ni le travail, ni l’investissement, ni l’activité". "Ce projet de loi est à l’image de l’action du gouvernement depuis 2012 : aucune réforme de structure, des revirements incessants au détriment de l’emploi et de la compétitivité".
Une motion qui a peu de chances d'aboutir
Ce texte va également être soutenu par l'UDI, et devrait être débattue jeudi soir. Le Front de gauche a lui aussi annoncé qu'il allait s'associer au vote de la motion de censure, qui pourrait faire tomber le gouvernement de Manuel Valls. Mais cette hypothèse est peu probable. Ni les frondeurs, ni les radicaux n'ont prévu de voter la motion de censure avec l'UMP.
Pour être adoptée, une motion de censure doit recueillir les voix de la majorité absolue des députés, qui sont actuellement 576 (un siège étant vacant). Il est peu vraisemblable que l'opposition puisse réunir cette majorité absolue. Seules seront en effet recensées les voix favorables à la motion, sans distinction entre les contre, les abstentions ou la non-participation au vote.