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Parlement

Mariage homo : Taubira adresse ses remerciements à l’Assemblée

Christiane Taubira s'adresse aux députés à l'Assemblée nationale le 12 février 2013.

Christiane Taubira s'adresse aux députés à l'Assemblée nationale le 12 février 2013. - -

La garde des Sceaux a clos par un discours le marathon parlementaire à l'Assemblée nationale sur le mariage homosexuel après l’adoption du projet de loi.

Après l’adoption du projet de loi ouvrant le mariage et l'adoption aux couples de même sexe, Christiane Taubira, qui a porté le projet à bout de bras, a pris la parole dans l’hémicycle pour remercier les membres de l’Assemblée nationale.

"Merci à vous monsieur le président de l’Assemblée nationale" a-t-elle d’abord adressé à Claude Bartolone. Puis la ministre de la Justice s’est tournée vers les députés : "Merci à tous pour ces jours et ces nuits passés ensemble, pour ces sourires, pour ces rires, pour ces confrontations aussi, convictions contre convictions".

"Préserver l'intérêt des enfants"

"Les protections et les sécurités que promet ce texte concernent évidemment les conjointes et les conjoints mais par-dessus tout les enfants. En cas de séparation le juge pourra s’en mêler. Il pourra donc protéger le ou la plus vénérable des conjoints mais surtout préserver l’intérêt des enfants", a-t-elle ajouté.

Elle a ensuite voulu adresser un mot aux départements d’outre-Mer pour rappeler que "c’est au nom de la liberté et des libertés individuelles que les marrons se sont insurgés et les esclaves se sont rebellés". Selon elle, ces départements n’ont aucune raison d’être en retrait sur les libertés.

Elle a enchaîné sur des notes moins politiques en rappelant que ce texte ne pourra pas supprimer "les jeux amoureux ni chez les hétérosexuels, ni chez les homosexuels". Puis dans un style poétique qui est devenu sa marque de fabrique, elle s’est adressée aux hommes : "Il restera toujours beaucoup de femmes pour vous regarder messieurs, vous observer, pour essayer de percevoir derrière vos carapaces la tendresse qui parfois vous habite."

Elise Maillard