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Parlement

Manuel Valls assure vouloir "contribuer" à la "réussite" d'Emmanuel Macron

Manuel Valls.

Manuel Valls. - AFP

L'ancien Premier ministre se dit loin des rancœur et loin des postures. Et même s'il se voyait bien "à la place" du président, il assure souhaiter le voir réussir.

L'ex-Premier ministre socialiste Manuel Valls, qui a rejoint les rangs de la majorité présidentielle à l'Assemblée nationale après avoir brigué en vain l'investiture de la République en marche aux législatives, a assuré dimanche vouloir la "réussite" d'Emmanuel Macron et vouloir "contribuer à sa réussite".

Le député de l'Essonne a réfuté toute "rancœur" ou "jalousie" à l'égard du ministre de l'Economie devenu président. "La rancœur, la jalousie ça ne fait pas partie de mon caractère", a-t-il dit sur France 2.

"Je ne vais pas vous dire le contraire, j'aurais aimé être à sa place, mettre en œuvre une politique qui permette de dépasser les clivages droite-gauche", a-t-il poursuivi.

Il a assuré vouloir la "réussite" du chef de l'Etat.

Macron préférable à un second tour Le Pen-Mélenchon

Battu en janvier à la primaire du PS, Manuel Valls avait soutenu Emmanuel Macron avant le premier tour de l'élection présidentielle, aux dépens du vainqueur de la primaire Benoît Hamon.

"Je veux sa réussite, ça n'est pas une posture. Je pense que nous avons vécu un petit miracle, que normalement c'est le populisme qui devait l'emporter. Nous aurions pu avoir un deuxième tour Le Pen-Mélenchon", a déclaré Manuel Valls.

"L'élection d'Emmanuel Macron (...) a permis d'éviter cela. Donc pour lui, mais pour mon pays, et pour mes idées, pour les valeurs de la République que je défends (...), oui je veux sa réussite et je veux contribuer à sa réussite", a-t-il poursuivi.

Des réformes oui, mais en y mettant les formes

Interrogé sur le mot "fainéants" utilisé par le chef de l'Etat et qui a fait polémique, l'ex-Premier ministre a estimé qu'il fallait "faire attention aux mots, ils ont leur importance". "Je pense qu'aujourd'hui on a besoin de vérité, de réformes puissantes (...) et on a besoin en même temps de mots qui permettent de réconcilier, d'apaiser, de rassembler", a-t-il affirmé.

"Vu la fatigue que j'ai éprouvée après ces cinq années, notamment à Matignon, je n'ai pas eu l'impression d'être fainéant", a-t-il glissé.

L'entourage du chef de l'Etat avait expliqué que le mot "fainéant" visait "ceux qui n'ont pas eu le courage de faire les réformes nécessaires", citant Jacques Chirac, Nicolas Sarkozy et François Hollande.
David Namias avec AFP