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Parlement

Loi Macron: ambiance survoltée à l'Assemblée nationale 

Emmanuel Macron était visiblement tendu.

Emmanuel Macron était visiblement tendu. - Patrick Kovarik - AFP

Manuel Valls et Emmanuel Macron sont montés au créneau mardi après-midi pour défendre la loi Macron alors que le gouvernement envisage un recours au 49-3 pour faire passer le texte.

L'ambiance était électrique mardi après-midi lors des questions au gouvernement. Elles ont débuté avec un léger retard de deux minutes après le conseil des ministres extraordinaire qui s'est tenu à l'Elysée, sur fond de possible recours à l'article 49-3 de la Constitution pour faire adopter la loi Macron.

Le ministre de l'Économie Emmanuel Macron a regretté que les opposants à sa loi constituent "une forme d'union" de "ceux qui ne veulent pas changer le pays", en montrant d'un geste la gauche et la droite de l'hémicycle.

"Finalement, vous retrouvez de part et d'autre une forme d'union: ceux qui ne veulent pas changer le pays, ceux qui préfèrent dire que tout va bien, ceux qui préfèrent dire (qu')on ne fait pas assez", a déclaré le ministre. "Mais nous, nous avancerons!" a-t-il ajouté dans une colère surprenante pour le ministre qui s'était jusqu'ici toujours montré d'un calme olympien.

Le gouvernement "fera tout" pour que la loi passe

Le chef de file des députés UMP, Christian Jacob, a indiqué qu'il déposera une motion de censure si le gouvernement faisait jouer l'article 49-3 de la Constitution, qui prévoit qu'un texte de loi est adopté sans vote si le gouvernement n'est pas renversé par une motion de censure votée par l'Assemblée.

Manuel Valls lui a répliqué qu'il "ferait tout" pour que la loi Macron "passe". Le Premier ministre n'a toutefois pas explicitement dit s'il recourait au "49-3", indiquant qu'il ferait connaître ses intentions "dans quelques minutes", c'est à dire lors de la séance consacrée au vote du projet de loi.

Haussant la voix à son tour, le Premier ministre s'en est pris à la droite. "Comment pouvez-vous demander la confiance des Français quand vous-mêmes êtes incapables de choisir entre la République et l'extrême droite?" a répliqué Manuel Valls, en faisant allusion à l'élection législative partielle dans le Doubs.

Karine Lambin