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Parlement

Le Pen accuse Borne d'"ignorer le terrorisme", la Première ministre lui reproche des "polémiques"

Élisabeth Borne a accusé le Rassemblement national "d'alimenter les polémiques" et de voter "contre" les mesures antiterroristes, après la mort d'un touriste allemand samedi soir à Paris dans un attentat.

Trois jours après l'attentat à proximité de la tour Eiffel qui a entraîné la mort d'un touriste allemand et blessé deux autres personnes, Marine Le Pen hausse le ton contre l'exécutif.

"À chaque attaque, ce sont toujours les mêmes questions, toujours un auteur connu, repéré, surveillé mais rien n'est fait", a tancé la présidente des députés du Rassemblement national ce mardi lors des questions d'actualité au gouvernement.

Avant de lancer: "Le terrorisme n'est pas regardé en face mais ignoré".

"Vous vous précipitez dans le seul but d'alimenter des polémiques"

L'assaillant présumé, Armand R., actuellement en garde à vue, est fiché S et a déjà été condamné à quatre ans de prison pour un projet d'action violente. Souffrant de lourds troubles psychiatriques, ce jeune homme de 26 ans avait été en contact avec les terroristes de Magnanville et de Saint-Étienne-du-Rouvray.

Élisabeth Borne a vertement répondu à l'ancienne candidate à la présidentielle,.

"Quand la France est touchée, il y a ceux qui agissent avec responsabilité. Et puis, il y a vous et votre parti qui, une nouvelle fois, vous précipitez dans le seul but d'alimenter des polémiques", lui a répondu la Première ministre.

Marine Le Pen avait dénoncé le manque de "courage" de la majorité

Le RN "s'est systématiquement opposé aux mesures pour renforcer la protection des Français" et "pour renforcer notre lutte contre le terrorisme", a encore ajouté la locataire de Matignon.

Élisabeth Borne a notamment cité le cas de la loi "confortant les principes de la République" qui créait notamment le délit de séparatisme en 2021. À l'époque, Marine Le Pen avait jugé que ce projet de loi manquait de "courage" et ne s'attaquait pas "précisement à ceux qui luttent contre la République française".

Marie-Pierre Bourgeois