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Parlement

Le groupe Libertés et territoire veut le départ de la députée Martine Wonner

Martine Wonner à l'Assemblée nationale, le 14 novembre 2017

Martine Wonner à l'Assemblée nationale, le 14 novembre 2017 - STEPHANE DE SAKUTIN © 2019 AFP

"Allez faire le siège des parlementaires, allez envahir leurs permanences, a clamé ce samedi la députée du Bas-Rhin lors de la manifestation parisienne contre la "dictature" sanitaire.

Ses collègues dénoncent des propos "inacceptables". Le groupe parlementaire Libertés et Territoires a demandé ce dimanche le départ de ses rangs de la députée Martine Wonner (ex-LaREM), après qu'elle a exhorté samedi les manifestants contre le pass sanitaire à "faire le siège des parlementaires" et "envahir leurs permanences".

"Au moment où certains parlementaires font l'objet de menaces de mort et où des élus sont régulièrement la cible de violence, ces propos sont inacceptables", écrit le groupe dans un communiqué. "Les débats comme les critiques à l'encontre de la gestion de l'épidémie de Covid 19 par l'exécutif sont légitimes mais de tels propos sont intolérables Constatant l'échec des précédentes médiations, il apparaît que Martine Wonner ne peut plus désormais être membre du groupe Libertés et Territoires."

Les députés Libertés et Territoires Olivier Falorni, Jeanine Dubié et Sylvia Pinel s'étaient auparavant émus des propos de Martine Wonner, et réclamé son départ du groupe. "Nous l'avions déjà dit à de nombreuses reprises en interne mais en vain. Elle a récidivé lors de la manifestation d'hier. Cela n'est plus supportable.", avaient-ils tweeté.

"Allez faire le siège des parlementaires"

"Allez faire le siège des parlementaires, allez envahir leurs permanences pour dire que vous n'êtes pas d'accord", a clamé samedi la députée du Bas-Rhin lors de la manifestation parisienne contre la "dictature" sanitaire.

"Jamais nous n'accepterons cette dictature", "nous devons refuser la ségrégation" entre vaccinés et non vaccinés, "nous devons refuser la stigmatisation", avait-elle également lancé à la tribune, avant de dénoncer sur Twitter des propos "surinterprétés".

Le chef des députés LaREM Christophe Castaner a pour sa part écrit samedi au président de l'Assemblée Richard Ferrand en estimant qu'il "conviendrait" de "saisir le procureur de la République de Paris, afin de vérifier la véracité des propos tenus ainsi que les éventuelles suites pénales qu'il pourrait y donner".

Plus de 110.000 personnes ont manifesté samedi à travers la France, contre le pass sanitaire, et ce qu'ils ont qualifié de "dictature" sanitaire.

M.D. avec AFP