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Parlement

Le député Charles de Courson ému aux larmes en évoquant son père et son grand-père

Emu, lé député Charles de Courson a expliqué sa position sur la déchéance de nationalité en exposant l'histoire de son père et de son grand-père.

Emu, lé député Charles de Courson a expliqué sa position sur la déchéance de nationalité en exposant l'histoire de son père et de son grand-père. - Assemblée nationale

C'est la voix tremblante que le député UDI Charles de Courson a évoqué son père et son grand-père pour expliquer sa position sur la déchéance de nationalité, lundi soir, lors de l'examen de la révision constitutionnelle.

Etait-ce la fatigue? L'Assemblée nationale a débuté tard lundi soir l'examen de l'article 2 de la révision constitutionnelle portant sur la déchéance de nationalité. A 0h30, Charles de Courson a pris la parole et évoqué le souvenir de son grand-père, en parlant de la première version du texte, qui mentionnait les binationaux:

"Voter pour ce texte, c'était trahir la mémoire de mon grand-père, député de la nation, mort à Neuengamme (un camp de concentration allemand, Ndlr) et qui avait voté contre les pleins pouvoirs au Maréchal Pétain parce qu'il était contre le sabordage de la République", a-t-il déclaré, la voix tremblante. 

Le député UDI de la Marne a aussi évoqué son père, déchu de sa nationalité pour des faits de résistance sous Vichy et "qualifié de terroriste par l'occupant nazi". "Voter pour cet article 2 dans sa nouvelle rédaction ne trahira pas sa mémoire", a-t-il affirmé.

Le député a terminé son intervention en soulignant qu’il était néanmoins convaincu que l’indignité nationale constituait une meilleure option. Elle aurait permis, selon lui, d’éviter la "désunion nationale".

Un hémicycle vide

Deux heures auparavant, l'Assemblée nationale avait voté lundi soir l'article 1 du projet de révision constitutionnelle, visant à inscrire dans la loi fondamentale le régime de l'état d'urgence, une disposition contestée par certains écologistes et par le Front de gauche, comme par certains députés de droite.

Ce premier volet du projet de loi constitutionnelle, qui prévoit que l'état d'urgence sera "décrété en Conseil des ministres" soit "en cas de péril imminent résultant d'atteintes graves à l'ordre public", soit en cas de "calamité publique" (événements naturels), a été adopté par 103 voix contre 26, en présence notamment de Manuel Valls.

K. L.