Le Conseil constitutionnel se féminise
Les présidents de la République, du Sénat et de l'Assemblée ont, semble-t-il, été sensibles à l'appel des associations Osez le féminisme et La Barbe. Celles-ci leur sommaient dans une lettre ouverte publiée lundi dans Le Monde, "de nommer trois femmes au prochain Conseil constitutionnel".
Chose réclamée, chose faite. Mardi, deux femmes étaient nommées au Conseil, et une autre reconduite dans ses fonctions.
Nicole Maestracci en remplacement de Pierre Steinmetz
François Hollande a ainsi décidé de nommer Nicole Maestracci membre du Conseil constitutionnel en remplacement de Pierre Steinmetz, dont le mandat prend fin le 9 mars prochain.
Nicole Maestracci est première présidente de la cour d'appel de Rouen et présidente du comité d'organisation de la conférence de consensus sur la prévention de la récidive.
Nicole Belloubet, ancienne rectrice d'académie
De son côté, le président du Sénat, Jean-Pierre Bel, a annoncé avoir nommé l'ancienne rectrice d'académie, Nicole Belloubet membre du Conseil constitutionnel, en remplacement de Jacqueline de Guillenchmidt.
Belloubet est actuellement première vice-présidente PS du conseil régional de Midi-Pyrénées et conseillère municipale PS à Toulouse.
La reconduction, une "règle" sous la Ve République
Claude Bartolone, président de l'Assemblée nationale, a pour sa part, reconduit Claire Bazy-Malaurie dans ses fonctions de membre de Conseil constitutionnel. Poste auquel elle avait été nommée il y a moins de trois ans par son prédécesseur, Bernard Accoyer.
La possibilité de reconduction dans ce cas de figure "est devenue, en pratique, une règle sous la Ve République", a rappelé le président de l'Assemblée.