L'Assemblée nationale : dernier bastion à conquérir pour la gauche

La victoire hier de François Hollande montre une France ancrée à gauche. Que l’on parle des élections municipales, régionales, cantonales et désormais l’élection présidentielle, c’est une vague rose qui recouvre le pays. Prochaine étape, les législatives.

Depuis les élections municipales du printemps 2008, la France a troqué le bleu pour le rose. La gauche obtient au fur et à mesure les principaux leviers du pouvoir de la république, à une exception près le Conseil constitutionnel.

En mars 2008, la gauche remporte 38 villes de plus qu’en 2001. La droite de son côté en perd 36. Au total 183 villes de 30.000 habitants sont dirigées par la gauche, 124 par la droite et 7 par le Modem. Mais l’expansion ne s’arrête pas là. Deux ans plus tard, en mars 2010, la gauche préside 21 des 22 régions métropolitaines. Seule l’Alsace reste aux couleurs de l’UMP, avec 54% des suffrages exprimés, la victoire de la gauche est nette. Un an après place aux cantonales, là encore la gauche l’emporte, présidant 61 conseils généraux sur 101.

Prochaine étape, les législatives

Et enfin en septembre 2011, pour la première fois dans l’histoire de la Ve République, le Sénat bascule lui aussi à gauche avec 177 sénateurs soit deux de plus que la majorité absolue. Hier, François Hollande remporte l’élection présidentielle. Prochaine étape, les législatives les 10 et 17 juin prochain. En cas de victoire, la gauche détiendrait tous les leviers du pouvoir, législatif et exécutif, une première sous la Ve République.