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Parlement

Jean-Louis Debré craint l'arrivée prochaine des espadrilles et du bermuda à l'Assemblée

L'ex-président du Conseil constitutionnel Jean-Louis Debré, au Palais Royal à Paris, le 9 février 2016.

L'ex-président du Conseil constitutionnel Jean-Louis Debré, au Palais Royal à Paris, le 9 février 2016. - Patrick Kovarik - AFP

L'ancien président de l'Assemblée nationale n'est pas convaincu par les évolutions vestimentaires apparues dans l'hémicycle avec la nouvelle législature.

Le code vestimentaire de l'Assemblée continue à faire parler de lui. Cravate, pas de cravate, tenue traditionnelle, veste, pas de veste... Le débat a été ravivé par les députés de la France insoumise le jour de la rentrée parlementaire, lesquels ne voulaient pas porter de cravate, allant à l'encontre de la tradition - et non du règlement.

Si le Bureau de l'Assemblée nationale a mis les choses au clair ce jeudi en rappelant "qu'aucune disposition réglementaire ne (fixait) la tenue vestimentaire des députés", certaines figures politiques continuent de s'inquiéter.

"Qu'est-ce qui empêchera certains de venir en short ou en tongs?", s'inquiétait déjà le 27 juin Philippe Gosselin, député LR de la Manche. C'est cette fois-ci au tour de Jean-Louis Debré, président de l'Assemblée nationale de 2002 à 2007, de s'inquiéter de l'arrivée prochaine des "espadrilles et bermudas" chez les députés, et de dénoncer un "avachissement", "période après période".

"On n'est pas à la foire à neuneu"

"À quand les députés vont venir en espadrilles et bermuda?", s'est-il interrogé ce matin sur France Info.

"On est partis, ce qui était trop formaliste, de la période de l'Empire avec un uniforme, on est arrivés à ce que dit le règlement, une tenue correcte parce qu'on est représentant de la Nation et pas à la foire à neuneu. Donc on avait fait en sorte que chacun ait un costume et une cravate."

L'ancien président du Conseil constitutionnel a quand même précisé que la question n'était "pas très grave", et qu'on "peut enlever la cravate". Mais pour l'homme d'Etat, c'est "un signe de détournement de la notion de représentant du peuple". 

"Ce n'est pas un drame mais pourquoi on ne distribuerait pas de chewing-gums à l'entrée de l'hémicycle?", s'est par ailleurs interrogé Jean-Louis Debré. 

Liv Audigane