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Parlement

Intempéries: les écologistes dénoncent la baisse des crédits de Météo France

C'est un coup de rabot qui passe mal. Après les intempéries qui ont frappé la Côte d'Azur le week-end dernier, André Gattolin, sénateur Europe Ecologie-les Verts (EELV) des Hauts-de-Seine, tire la sonnette d’alarme dans un communiqué: "Tailler dans les budgets de la prévention des risques est irresponsable". "Les crédits de paiement du programme concernant la prévention des risques accusent une baisse de 28% entre le budget 2012 et le budget 2016, alors même que la fréquence et l’intensité des catastrophes naturelles augmentent, probablement du fait du changement climatique", dénonce le vice-président de la Commission des finances.

Alors que le budget 2016 a été examiné en Conseil des ministres la semaine dernière, on apprend que le budget de Météo France passe de 203 millions d’euros à 199 millions d’euros (1,96% de baisse), avec d’autres coupes dans le programme "prévention des risques". Au total, selon les comptes du sénateur, sur les deux programmes, "c’est un coup de rabot rien que pour 2015 de près de 3 millions d’euros extrêmement dommageables".

"Sérieusement, je ne vois pas comment le gouvernement ne reviendrait pas sur ces baisses budgétaires", estime Jean-Luc Bennahmias. Le président du Front Démocrate, qui rencontre souvent François Hollande, estime qu'au contraire avec la COP 21 et les événements que l'on vient de vivre, on devait plutôt être dans le cadre d'une "légère hausse". 

Pour Corinne Lepage, avocate des victimes dans l’affaire Xynthia, il faut en finir avec cette urbanisation intensive qui empêche les sols d'absorber l'eau.

"Apprendre de ses erreurs et avancer"

"La région de Cannes et Nice est une zone extrêmement urbanisée," ce qui est "lié au tourisme, aux centres commerciaux, à cette volonté de s'étaler". Et "cette région a quand même connu en trente ans un doublement de sa population. Il faut donc faire face à cela mais on peut le faire de manière intelligente: entretenir les cours d'eau secondaires, les bassins de rétention, mettre de la nature en ville, ce qui permet de contrer un peu ces phénomènes d'urbanisation, et pas simplement subir", abonde Emmanuelle Cosse.

La secrétaire nationale d'EELV, qui doit se rendre à Biot mardi après-midi, estime ainsi qu'il faut "apprendre de ses erreurs et avancer".

K. L.