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Parlement

Des parlementaires enclenchent un "référendum d'initiative partagée" contre la privatisation d'ADP

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- - LIONEL BONAVENTURE / AFP

Les 197 signatures émanent notamment des rangs socialistes, communistes et de la droite. Pour que la demande aboutisse, elle doit être validée par le Conseil constitutionnel et recueillir les signatures de 4,5 millions de Français.

C'est la première fois que cette procédure, mise en place lors de la révision constitutionnelle de 2008, est déclenchée. Des parlementaires, notamment socialistes, communistes et issus des Républicains, ont annoncé ce mardi avoir recueilli les signatures nécessaires à un possible référendum d'initiative partagée (RIP) contre la privatisation d'Aéroports de Paris (ADP).

Alors que 185 signatures sont requises pour enclencher ce dispositif inédit, les parlementaires ont recueilli 197 paraphes contre cette mesure phare du projet de loi Pacte sur les entreprises, en cours d'examen au Parlement.

Cette demande de référendum, qui prend la forme d'une proposition parlementaire, doit désormais être validée par le Conseil constitutionnel. Elle doit par ailleurs être signée par 10% du corps électoral (soit 4,5 millions de citoyens), pour que le scrutin voie le jour. 

"Plongée dans l'inconnu"

"C'est un peu une plongée dans l'inconnu", a reconnu la patronne du groupe socialiste à l'Assemblée nationale, Valérie Rabault, lors de la conférence de presse tenue en début d'après-midi. Y participait des sénateurs signataires, tels que l'ex-ministre Patrick Kanner ou Rachid Temal.

Se chevauchaient des personnalités très éloignées sur le plan idéologique: les députés LR Gilles Carrez et Julien Aubert, plutôt souriants, se sont trouvés aux côtés de Boris Vallaud ou des communistes Elsa Faucillon et Stéphane Peu.

"C'est vraiment une démarche commune, il n'y a pas un groupe qui prend le lead sur l'autre, [...] ça a vraiment été fait dans un esprit très ouvert", a déclaré Valérie Rabault.
Jules Pecnard avec AFP