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Parlement

Coquerel à la commission des Finances: Le Pen fustige "la responsabilité intégrale" de LR

Le RN estimait que la présidence de cette commission devait lui revenir en tant que premier groupe d'opposition. Le règlement de l'Assemblée dispose simplement que le poste doit échoir à un élu d'un groupe d'opposition.

Une "violation totale de la tradition républicaine". Marine Le Pen a violemment critiqué ce jeudi l'élection du député La France insoumise (LFI) de Seine-Saint-Denis Éric Coquerel à la tête de la commission des Finances de l'Assemblée nationale.

"Les Républicains portent une responsabilité intégrale. Ils avaient la possibilité de faire autrement, ils ont refusé l'accord qui avait été envisagé et qui permettait, grâce à une présidence tournante, d'éviter précisément de confier cette place si sensible à M. Éric Coquerel", a grondé la députée du Pas-de-Calais devant la presse à l'Assemblée nationale.

"Cette élection s'est faite en violation totale de la tradition républicaine, donc tous ceux qui viennent parler de respect des principes républicains sont les premiers à les avoir foulés au pied. Le premier groupe d'opposition c'est le Rassemblement national et par conséquent c'est lui qui aurait dû obtenir cette présidence", a poursuivi la députée d'extrême droite.

Poste dévolu à un élu d'opposition

Le RN estimait que la présidence de cette commission aurait dû lui revenir en tant que premier groupe d'opposition avec 89 députés, pendant que la Nupes, 151 élus au total, est composée de quatre groupes distincts. Le règlement de l'Assemblée nationale dispose simplement que le poste doit échoir à un élu d'un groupe d'opposition.

Candidat commun de la coalition de gauche Nouvelle union populaire écologique et sociale (Nupes), Éric Coquerel, 63 ans, s'est imposé au troisième tour ce jeudi avec 21 voix contre 11 pour le candidat du Rassemblement national (RN) Jean-Philippe Tanguy et 9 pour la LR Véronique Louwagie, alors que les députés de la majorité se sont abstenus.

Le parlementaire de Seine-Saint-Denis siégeait déjà dans cette commission de quelque 70 membres lors de la précédente législature.

Clarisse Martin Journaliste BFMTV