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Ballon à l'effigie d'Olivier Dussopt: le député LFI Thomas Portes exclu 15 jours de l'Assemblée

Le député LFI de Seine-Saint-Denis a été exclu ce vendredi de l'Assemblée nationale pour une durée de 15 jours, à la suite d'un vote assis-debout de l'hémicycle.

Sanction maximum pour le député insoumis. Après avoir publié une photo sur laquelle il pose le pied sur un ballon à l'effigie du ministre du Travai Olivier Dussopt, le député de Seine-Saint-Denis a été exclu pour 15 jours de l'Assemblée nationale.

Sous les protestations des députés de la France insoumise, les députés se sont prononcés par un vote assis-debout, après une réunion du bureau de l'Assemblée qui avait proposé cette sanction.

"Nous lui demandons de bien vouloir quitter l’enceinte de l’Assemblée nationale", a déclaré après le vote Yaël Braun-Pivet, la présidente de l'Assemblée.

Il s'agit de la peine disciplinaire la plus sévère pour les députés. Elle emporte l'interdiction de paraître au Palais Bourbon pendant quinze jours de séance, et la privation de la moitié de l'indemnité parlementaire pendant deux mois.

Chahu à l'Assemblée

Cette sanction intervient après une journée électrique à l'Assemblée. Ce vendredi matin, le ministre du Travail Olivier Dussopt a fait part de sa "consternation" après la polémique créée par la photo.

Souhaitant prendre la parole, un peu plus tard, dans l'hémicycle, Thomas Portes a été hué par les députés Renaissance. "Ne soyez pas étonné mon cher collègue", lui a alors lancé Yaël Braun-Pivet, la présidente de l'Assemblée nationale.

Avant d'ajouter: "Je crois que l’hémicycle vous demande des excuses", sous les applaudissements de son camp.

"Je retirerai mon tweet le jour où vous retirerez cette réforme", a alors répondu Thomas Portes.

Dans la foulée, le bureau de l'Assemblée nationale s'est réuni pour entendre le député et demander une sanction.

La peine de 15 jours d'exclusion a d'ailleurs été jugée "disproportionnée" par Mathilde Panot, présidente du groupe LFI à l'Assemblée. Sur son compte Twitter, Jean-Luc Mélenchon a qualifié la décision de "pilori".

"Après le pilori pour Thomas Portes, cheminot député, Macron va interdire tous les chamboule-tout dans les fêtes du pays", a dénoncé l'ancien candidat à la présidentielle dans un tweet.

Théo Putavy