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Parlement

Assemblée: une proposition de loi pour favoriser le "manger local" examinée en janvier

Vente de fruits et légumes bio sur un marché (image d'illustration).

Vente de fruits et légumes bio sur un marché (image d'illustration). - Rémy Gabalda - AFP

La proposition de loi écologiste, adoptée mardi par les députés en commission, prévoit notamment d'augmenter la part d'aliments produits localement dans la restauration collective.

Développer "l’ancrage territorial de la production", et privilégier la consommation en "circuits courts", et "faire émerger un projet global de société". La commission des Affaires économiques de l'Assemblée nationale a adopté mardi une proposition de loi écologiste visant à développer la consommation locale en matière d'alimentation, les auteurs pointant un bénéfice pour l'environnement, mais aussi l'emploi et le lien social.

Le texte, porté par Brigitte Allain et co-signé par les autres élus du groupe écologiste, a pour objectif de "favoriser l'ancrage territorial de l'alimentation". Il fait suite à un rapport de la députée de Dordogne intitulé "Et si on mangeait local...", rendu public cet été.

"De nombreuses expériences ont démontré que manger local entraîne des comportements plus responsables: recherche de produits bio, réduction du gaspillage alimentaire, tri des déchets, etc.", alors qu'une "denrée alimentaire parcourt en moyenne 3.000 km avant d'atterrir dans nos assiettes", note l'exposé des motifs de la proposition de loi, qui pointe un bénéfice "pour l'emploi, l'environnement et le lien social".

Pour des produits locaux dans les cantines

Alors que la conférence climat COP21 "a remis cette préoccupation au centre du débat public et que l'agriculture est responsable de 25% des émissions de gaz à effet de serre en France, l'ancrage territorial de l'alimentation doit être considéré comme une des principales solutions pour diminuer les émissions de CO2 de l'agriculture", poursuit le texte. 

Le texte prévoit, dans son article premier, l'introduction dans la restauration collective publique "dès 2020, de 40% de produits issus de l'alimentation durable, locaux, de saison". 

Cet article a été adopté par les députés en commission, mais sera réécrit avant la séance publique afin de tenir compte de remarques du groupe socialiste et du groupe Les Républicains.

Examen à l'Assemblée le 14 janvier

La proposition de loi prévoit aussi, dans son article 4, que les grandes entreprises devront intégrer dans leur Responsabilité sociale et environnementale (RSE) des exigences en matière de consommation alimentaire durable: "choix de produits bio et locaux, cuisine sur place, lutte contre le gaspillage alimentaire et le suremballage".

Le texte sera examiné en première lecture à l'Assemblée le 14 janvier.

V.R. avec AFP