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Parlement

Assemblée nationale: Après la tempête, les députés se calment

Manuel Valls à l'Assemblée nationale le 17 novembre.

Manuel Valls à l'Assemblée nationale le 17 novembre. - ALAIN JOCARD / AFP

Mardi, après les attentats de Paris, la séance des questions au gouvernement a été houleuse. Ce mercredi, après de nombreuses critiques venant de la droite comme de la gauche, les parlementaires se sont calmés et la séance a été plus apaisée.

Changement d'ambiance à l'Assemblée. Après une séance tendue mardi, aux lendemains des attentats de Paris, les nombreuses critiques sur l'activité des parlementaires ont eu raison de cette atmosphère orageuse. Mardi, le président de l'Assemblée, Claude Bartolone, face à l'ambiance délétère, avait dû procéder à un rappel à l'ordre "très solennel" à tous les présidents de groupes politiques. Un fait peu courant. 

Lors de la conférence des présidents, à laquelle assistaient aussi les présidents de commissions comme il est d'usage, l'ensemble des participants sont convenus que la séance de questions au gouvernement de mardi n'avait pas été à la hauteur.

Résultat, les députés se sont rattrapés ce mercredi avec une séance apaisée et un hommage unanime aux forces de l'ordre après l'opération antiterroriste à Saint-Denis. Bernard Cazeneuve est revenu sur l'assaut du matin et a dit combien il était "fier" des forces de l'ordre. "Les officiers de la BRI et du Raid m'ont dit que jamais dans leurs carrières ils n'avaient essuyé un feu d'une telle violence", a-t-il rapporté. "Je veux leur dire la fierté qui est la nôtre, je veux leur dire qu’ils sont des grands, l'admiration que j'ai pour eux et qui est partagée j'en suis convaincu par l'ensemble des Français".

Chose inhabituelle, le Premier ministre Manuel Valls a été applaudi à plusieurs reprises, y compris à droite. Et même Christiane Taubira, très souvent chahutée, a été épargnée par l'opposition. 

"Merci pour cette séance", a lancé Elisabeth Guigou (PS) dans l'hémicycle, Yves Jégo (UDI) saluant sur Twitter le retour de la "dignité" et Denis Baupin (écologiste) de l'"unité nationale". "De vrais agneaux!" a lâché dans les couloirs un député socialiste. 

I.V. avec AFP