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Après le Sénat, Bartolone veut supprimer le Premier ministre

Le président de l'Assemblée nationale Claude Bartolone

Le président de l'Assemblée nationale Claude Bartolone - FRANCOIS GUILLOT - AFP

Malgré la polémique suscitée par ses propos sur le Sénat la semaine passée, Claude Bartolone veut, cette semaine supprimer le poste de Premier ministre. Deux propositions déjà explicitées dans un livre fin 2014.

C'est le temps des polémiques pour Claude Bartolone. Après s'être écharpé avec son homologue du Sénat Gérard Larcher pour s'être déclaré favorable à suppression du Sénat, le président de l'Assemblée nationale a récidivé en proposant la suppression du Premier ministre. "Avec la fin du cumul des mandats, il faut réfléchir à ce que doit être le rôle du gouvernement, de l'Assemblée et du Sénat, a-t-il expliqué lundi sur RTL. Je propose la suppression du rôle de premier ministre mais je travaille avec Manuel Valls".

Dans un ouvrage, Je ne me tairai plus, paru en octobre, où il promeut le passage à la VIe République, Claude Bartolone avait déjà formulé cette proposition. "Alors tu veux me supprimer?", l'avait d'ailleurs interpellé Manuel Valls à l'époque. "Non, je veux te faire entrer dans l'Histoire, je veux que tu sois le dernier Premier ministre de la Ve République", avait alors répondu le président de l'Assemblée nationale qui n'a visiblement pas revu sa position sur le sujet et continue de penser que le passage au quinquennat a instauré, de fait, un régime présidentiel où le Premier ministre n'a plus sa place.

Querelle avec Larcher et prix du Trombinoscope

Quant à la question du Sénat, Claude Bartolone n'avait là aussi que réaffirmé sur BFMTV une position consignée dans son livre, à savoir un rapprochement du Sénat et du Conseil économique, social et environnemental. En réponse, Gérard Larcher avait dit ne plus pouvoir "travailler en commun" avec lui.

Piqué au vif, Claude Bartolone avait alors pris sa plume pour lui demander de ne "pas perdre son sang-froid" et de ne pas "fracturer, au bénéfice de petits calculs électoraux, la précieuse unité nationale". Pour autant, les sénateurs de sa famille ne s'étaient pas non plus montrés avares de critiques, parfois virulentes.

Enfin, la semaine passée toujours, Claude Bartolone avait suscité une polémique en refusant d'assister à la remise d'un prix politique - celui du Trombinoscope - attribué à l'échelle locale au maire FN d'Hénin-Beaumont Steeve Briois. "J'ai trouvé que c'était une blessure pour notre histoire, s'était-il justifié car, le "FN n'est pas un parti comme les autres".

S.A.