BFMTV
Politique

Paris: Fillon lance 200 caméras de vidéosurveillance

François Fillon a lancé mercredi la première tranche du plan de "vidéoprotection" de Paris adopté en novembre 2009 et qui vise à doter la capitale d'un peu plus de 1.000 caméras de voie publique d'ici juin 2012. Quelque 200 nouvelles caméras ont été ainsi

François Fillon a lancé mercredi la première tranche du plan de "vidéoprotection" de Paris adopté en novembre 2009 et qui vise à doter la capitale d'un peu plus de 1.000 caméras de voie publique d'ici juin 2012. Quelque 200 nouvelles caméras ont été ainsi - -

PARIS (Reuters) - François Fillon a lancé mercredi la première tranche du plan de "vidéoprotection" de Paris adopté en novembre 2009 et qui vise à...

PARIS (Reuters) - François Fillon a lancé mercredi la première tranche du plan de "vidéoprotection" de Paris adopté en novembre 2009 et qui vise à doter la capitale d'un peu plus de 1.000 caméras de voie publique d'ici juin 2012.

Quelque 200 nouvelles caméras ont été ainsi officiellement mises en marche.

"Avec le déploiement de ce réseau de caméras dans l'ensemble des arrondissements, Paris va combler son retard en la matière sur les grandes capitales européennes", a déclaré le Premier ministre lors d'une conférence de presse dans le commissariat du 20e arrondissement.

Accompagné du ministre de l'Intérieur Claude Guéant, il a assisté à une démonstration du système.

Évoquant une "culture de la violence que (les) forces de sécurité ne peuvent pas enrayer à elles seules", le chef du gouvernement a appelé toute la société à se mobiliser pour "gagner" le "combat contre la délinquance".

"À l'heure où nous avons le devoir de maîtriser nos finances publiques, l'amélioration de la sécurité passe par cette modernisation technologique", a dit François Fillon, qui brigue la deuxième circonscription de Paris aux élections législatives.

Le préfet de police Michel Gaudin a dit vouloir une "vidéo proactive", qui permette non seulement de réagir en cas d'incident, mais aussi de "diriger les patrouilles de police avec intelligence".

CONCERTATION AVEC LES MAIRES

Pour assurer la protection des libertés publiques, les images de lieux privés seront floutées, l'accès aux images sera limité aux personnes habilitées, et un comité d'éthique se chargera d'éviter les abus, a-t-il précisé.

La répartition des caméras dans la capitale a été revue en concertation avec les maires d'arrondissement. Par exemple, 75 caméras seront déployées dans le 18e arrondissement et 24 dans le 3e.

A la suite de la concertation, près de 10% des caméras ont été déplacées, notamment parce que la mairie de Paris s'opposait à ce qu'il y en ait à proximité des structures associatives d'aide aux toxicomanes ou aux sans-papiers.

Ces nouvelles caméras seront connectées au réseau de 10.000 caméras déjà déployées dans la capitale par la RATP, la SNCF et des centres commerciaux, notamment.

Tout en soutenant ce programme, la mairie de Paris s'inquiète du maintien des effectifs de police dans la capitale, jugé indispensable pour assurer l'efficacité de ce dispositif.

"La technologie est un outil, un outil dont il ne faut pas avoir peur parce qu'il est contrôlé (...) mais un outil qui ne peut être efficace que s'il s'accompagne d'une présence humaine", a dit à Reuters Myriam El Khomri, adjointe au maire de Paris en charge de la prévention et de la sécurité.

"Nous attendons des éléments très précis du préfet de police sur les baisses d'effectifs et notamment leur répartition par arrondissement", a-t-elle ajouté.

D'après elle, 400 postes de policiers ont été supprimés à Paris ces deux dernières années.

Le programme de vidéosurveillance dont la première tranche a été lancée mercredi a été financé par l'Etat à hauteur de 87,6 millions d'euros et par la ville de Paris à hauteur de 5 millions d'euros, et par le biais d'une exonération de la redevance.

Chine Labbé