"Oui, ça me heurte": Macron indique être touché par les critiques lors des "Rencontres du Papotin"

Interrogé par des journalistes atteints de troubles du spectre autistique, ce samedi soir sur France 2, Emmanuel Macron a souligné être notamment heurté par les attaques "personnelles" et "les mots plus violents".

Nouvel exercice pour le président de la République. Ce samedi soir, France 2 a diffusé un nouveau numéro de son émission Les rencontres du Papotin, au cours de laquelle une personnalité répond aux questions de journalistes atteints de troubles du spectre autistique. C'était au tour du président de la République de se prêter au jeu et de répondre à leurs questions aussi inattendues que décalées.

Au milieu d'interrogations sur son épouse Brigitte Macron, sa grand-mère, sa plus grande peur ou sa richesse, Emmanuel Macron est notamment revenu sur les critiques qu'il reçoit depuis le début de son premier quinquennat en 2017.

"Oui ça me heurte", a-t-il tout d'abord indiqué, précisant que cela dépendait également de son humeur ou de sa fatigue. "C'est là que tu peux parfois réagir durement, que tu peux être perçu comme arrogant ou dur parce que tu te bats ou tu réponds", a-t-il ajouté.

"Mais ce n’est pas pareil d’être critiqué dans un débat, ce qui est normal et peut t’aider à réfléchir, et d'être attaqué avec des choses plus personnelles et des mots plus violents. Ça je ne m’y habitue pas"

"Des terrains où je n'avais pas été"

Les Rencontres du Papotin est le format télévisé dérivé du journal Le Papotin, lancé en 1990 par Driss El Kesri, éducateur à l'hôpital de jour d'Antony, dans les Hauts-de-Seine. Depuis, de nombreux comédiens, chanteurs, écrivains, cinéastes et personnalités politiques ont été interviewés par la rédaction du journal. Cette nouvelle version, modérée par Julien Bancilhon, rédacteur en chef de la publication et psychologue, a été lancée sur France 2 en septembre sur une idée des réalisateurs Eric Toledano et Olivier Nakache (Intouchables, Hors normes, Le sens de la fête).

Par le passé, d'autres présidents s'étaient déjà prêtés au jeu de cette interview, à l'instar de Nicolas Sarkozy qui, en 2015, révélait notamment sa mésentente avec François Hollande dans le magazine papier, tandis que Jacques Chirac avait reçu les journalistes du Papotin à l'Elysée en 2002.

"Vous m'avez emmené sur des terrains où je n'avais pas été dans d'autres interviews avec d'autres journalistes", a affirmé le chef de l'État, remerciant alors la cinquantaine de journalistes présents.

Clément Boutin Journaliste BFMTV