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Politique

Objectif ballotage pour la droite

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Les municipales de Nantes sont presque déjà jouées. Du coup, la campagne n’emballe pas beaucoup les Nantais. A tel point que les candidats redoutent une forte abstention.

Lors des trois dernières élections, le maire socialiste, Jean-Marc Ayrault, a été élu dès le premier tour. C’est dire le suspense qui règne à Nantes : Passe de quatre ou pas ? C’est la seule véritable inconnue de ce scrutin. Mais cette élection jouée d’avance a des conséquences importantes sur l’abstention. En 2001, l’abstention était de 49%, voire de 60% dans certains quartiers. Une situation qui embarrasse les candidats : plus l’abstention est forte, moins l’élection est représentative. De plus, l’abstention n’arrange personne : ni la gauche avide de voix pour passer dès le premier tour, ni la droite en recherche de reconnaissance.
Marc Leduc, journaliste politique au quotidien Ouest-France confirme cette situation : « Une formule résume bien l’atmosphère actuelle : c’est plan-plan ! Faute d’enjeu, l’élection de Jean-Marc Ayrault semble assurée, les Nantais ne se mobilisent pas. On ne voit pas, de plus, émerger les dossiers qui vont faire débat ».
Dans la sixième ville de France, il n’y a donc pas beaucoup d’opposition. Jean-Marc Ayrault résume assez bien la situation: « La droite manque de constance ! ». L’UMP (et avant cela le RPR) a, lors des quatre dernières élections municipales, présenté quatre visages différents. Le dernier en date, pour 2008 : Sophie Jozan. Et c’est peut-être elle qui pourrait faire changer les choses. Ayant poussé Ayrault au ballotage lors des dernières législatives (une première depuis 1977) Sophie Jozan aimerait contraindre le maire à un second tour… Presque une victoire, finalement. Surtout si les trois listes d’extrême gauche jouent véritablement leur rôle de trouble-fêtes.

La rédaction & Stanislas Bertin-Bourdin & Co