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Politique

Nouvelle réunion à l'Elysée sur la Côte d'Ivoire

Des civils lèvent les bras en passant devant les soldats fidèles à Laurent Gbagbo, à Abidjan. Paris a décidé dimanche de regrouper tous les Français d'Abidjan pour assurer leur protection et réfléchit à un possible rapatriement de ses 12.000 ressortissant

Des civils lèvent les bras en passant devant les soldats fidèles à Laurent Gbagbo, à Abidjan. Paris a décidé dimanche de regrouper tous les Français d'Abidjan pour assurer leur protection et réfléchit à un possible rapatriement de ses 12.000 ressortissant - -

Nicolas Sarkozy tiendra dimanche en milieu d'après-midi une nouvelle réunion sur la situation en Côte d'Ivoire, où vivent environ 12.000 ressortissants français, annonce l'Elysée.

Parallèlement, Paris a déployé en Côte d'Ivoire les 300 hommes supplémentaires annoncés pour renforcer la force Licorne, a indiqué l'état-major des armées.

Les forces françaises ont pris depuis vendredi le contrôle de l'aéroport d'Abidjan à la suite des hommes de l'Opération des Nations unies en Côte d'Ivoire (Onuci).

La France a appelé au départ immédiat du président sortant Laurent Gbagbo afin de mettre fin aux violences à Abidjan, qui l'ont conduite à renforcer les effectifs militaires chargés de veiller à la sécurité des Français sur place.

Paris n'a pas décidé jusqu'à présent le rapatriement des Français de Côte d'Ivoire où les soldats soutenant le président élu Alassane Ouattara se heurtent à Abidjan à une vive résistance des combattants pro-Gbagbo.

Nicolas Sarkozy avait déjà réuni vendredi le Premier ministre François Fillon et les ministres des Affaires étrangères et de la Défense, Alain Juppé et Gérard Longuet, pour faire le point.

Depuis vendredi, la force française Licorne basée à Abidjan a été renforcée par une unité supplémentaire d'environ 300 hommes, ce qui ramène l'effectif global à environ 1.050-1.100 soldats sur la zone.

"Suite aux événements qui se déroulent actuellement à Abidjan, la force Licorne a décidé de renforcer ses patrouilles, en particulier dans la zone située au sud de la ville, où résident des ressortissants français et étrangers, explique le ministère dans un communiqué.

Plusieurs centaines de personnes, dont un tiers de Français, sont réfugiées dans le camp militaire français de Port-Bouët, près de l'aéroport d'Abidjan.

A Abidjan, la situation est "pleine d'incertitudes et de risques", selon Paris.

L'état-major des armées a évoqué un "vide sécuritaire de la part des forces de sécurité ivoiriennes" qui "ouvre la porte aux pillards de tous bords qui rôdent dans les rues".

Gérard Bon, édité par Henri-Pierre André