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Nouveau bureau politique de LR: les opposants à Wauquiez dénoncent une "purge inédite"

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Photo d'illustration - LIONEL BONAVENTURE / AFP

La désignation du nouveau bureau politique ce samedi des Républicains mécontente les opposants internes de Laurent Wauquiez. Et rappelle que le rassemblement au sein du parti de la droite est compliqué.

Les Républicains (LR) ont entériné samedi, à l'occasion de leur Conseil national, leur nouveau bureau politique dont la composition est décriée par certains des membres évincés. La composition de la Commission nationale d'investiture a également été livrée, Jean-François Copé s'en trouve écarté.

Réuni à la Mutualité à Paris, le premier Conseil national de LR a fixé, pour deux ans et demi, les contours du bureau politique, qui comprend trois collèges: un de cinquante parlementaires, un de 20 non-parlementaires et 10 représentants des fédérations.

Protestations

Jean-François Copé, le maire de Meaux, demeure membre du bureau politique en tant qu'ancien président de l'UMP (devenue Les Républicains). Mais la présidence de la Commission nationale d'investiture a été confiée à Éric Ciotti, grand rival du maire de Nice Christian Estrosi, très critique envers Laurent Wauquiez et qui n'est plus membre du bureau politique du parti.

La présidente de l'Ile-de-France Valérie Pécresse, qui doit présenter dans l'après-midi la "candidature" de son mouvement "Libres!" comme "mouvement associé des Républicains", demeure dans le bureau politique, dans le collège des non-parlementaires. Lequel comprend également Maël de Calan, candidat battu pour la présidence du parti qui, comme l'autre ex-candidate Florence Portelli, conteste la place jugée trop faible de leurs proches dans les nouvelles instances.

"Nous avions demandé la parole elle a été refusée, nous avions demandé des siège dans les instances à hauteur de notre score. Dans ces conditions je n'irai pas siéger dans ces instances pour avoir le seul droit de me taire", a protesté le juppéiste auprès de BFMTV.

Sortent notamment du bureau politique le juppéiste Benoist Apparu, la députée des Alpes-Maritimes Michèle Tabarot et l'ex-Garde des Sceaux Rachida Dati.

"Rassemblement"

Le sénateur de Seine-Saint-Denis, Philippe Dallier, a fait savoir sur Twitter qu'il quittait "ce jour la présidence de la Fédération LR 93". "Je découvre au Conseil national que je sors du bureau politique, comme (le maire d'Aulnay) Bruno Beschizza. Trop, c'est trop", dénonce-t-il.

"Le seul rassemblement que Wauquiez réussit à faire, c'est le rassemblement de tous ceux qui pensent comme lui. Pour le reste c'est une purge inédite: de Chirac à Sarkozy, aucun chef de la droite n'a jamais été si brutal", a fustigé sur Twitter Pierre Liscia, élu du XVIIIe arrondissement et proche de Mme Portelli.

La présidence de la Commission des recours a été confiée au maire de Marseille Jean-Claude Gaudin.

L.N. avec Agathe Lambret et AFP