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"Nous prenons nos responsabilités": sur le 49.3, Bruno Le Maire rejette les critiques de l'opposition

Pour le ministre, si les oppositions voulaient arriver à un compromis avec le gouvernement, alors il fallait "dire qu'elles étaient prêtes à voter ce budget."

Bruno Le Maire persiste et signe. Quelques minutes après l'activation par la Première ministre Élisabeth Borne de l'article 49.3 de la Constitution qui permet l'adoption de la première partie du texte du budget sans passer par le vote, sauf mention de censure, le ministre de l'Économie, des Finances, et de la Souveraineté industrielle et numérique, invité de BFMTV, a une nouvelle fois rappelé que l'exécutif "prenait ses responsabilités."

"Le débat a eu lieu, avec Gabriel Attal nous avons passé du temps au Parlement, ça a été un bon débat, de qualité, je veux rendre hommage aux parlementaires qui y ont participé massivement", commence-t-il, saluant le président de la Commission des finances Éric Coquerel et le rapporteur général du budget, Jean-René Cazeneuve.

Favoriser le compromis

Le ministre s'est également montré offensif, assurant ne pas comprendre les critiques des oppositions illustrées par une motion de censure déposées par la Nupes et par ce Rassemblement national qui sera annoncée jeudi.

"J'ai du mal à comprendre. Si les oppositions voulaient un compromis, il fallait nous dire qu'elles étaient prêtes à voter ce budget, là un compromis était possible. À partir du moment où dès le départ l'opposition dit ‘jamais on votera, c’est un acte politique trop lourd', alors on peut discuter pour améliorer le texte, c’est ce que nous avons fait, mais pas pour adopter le texte", insiste Bruno Le Maire.

Selon lui, l'activation de l'article 49.3 était la bonne chose à faire et oblige le gouvernement. "Maintenant, chacun prend ses responsabilités, nous prenons les nôtres, il faut un budget pour la France. Les oppositions sont libres de prendre les leurs et de déposer des motions de censure", martèle-t-il.

En guise de conclusion, Bruno Le Maire assure finalement "préférer le compromis à toute autre solution qui peut paraître comme brutale". De fait, le ministre espère, dans un avenir proche, trouver "des compromis" pour le vote d'autres textes, dont celui du PLFSS.

https://twitter.com/Hugo_Septier Hugo Septier Journaliste BFMTV