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Nicolas Sarkozy veut éradiquer les bases de l'ETA en France

Nicolas Sarkozy et le chef du gouvernement espagnol José Luis Rodriguez Zapatero ont assisté mardi aux obsèques solennelles de Jean-Serge Nérin, le policier français tombé la semaine dernière sous les balles de militants présumés de l'ETA. Le chef de l'Et

Nicolas Sarkozy et le chef du gouvernement espagnol José Luis Rodriguez Zapatero ont assisté mardi aux obsèques solennelles de Jean-Serge Nérin, le policier français tombé la semaine dernière sous les balles de militants présumés de l'ETA. Le chef de l'Et - -

MELUN, Seine-et-Marne - Nicolas Sarkozy a assuré mardi que la France lutterait sans relâche pour éradiquer les bases de l'ETA sur son territoire et...

MELUN, Seine-et-Marne (Reuters) - Nicolas Sarkozy a assuré mardi que la France lutterait sans relâche pour éradiquer les bases de l'ETA sur son territoire et réaffirmé le soutien de Paris à Madrid dans son combat contre les séparatistes basques.

Le chef de l'Etat, qui présidait les obsèques solennelles du premier policier français tombé la semaine dernière sous les balles de militants présumés de l'ETA, a confirmé son intention d'alourdir les peines dont sont passibles les meurtriers de représentants des forces de l'ordre.

"La mobilisation des forces de police et de gendarmerie sera totale", a-t-il dit lors d'une cérémonie organisée dans la cour de la préfecture de Melun en présence du président du gouvernement espagnol, José Luis Rodriguez Zapatero.

"Nous lutterons sans relâche pour éradiquer, une à une, toutes les bases de l'ETA en France et pour débusquer, un à un, tous les soutiens de cette organisation", a-t-il ajouté.

Rappelant que 33 membres de l'organisation séparatiste basque espagnole ont été arrêtés en France l'an passé, il a exprimé sa détermination à ne pas laisser la France "devenir la base arrière de terroristes et d'assassins".

Le brigadier-chef Jean-Serge Nérin, 52 ans, a trouvé la mort le 16 mars près de Melun dans une fusillade alors qu'il tentait de contrôler quatre personnes qui remplissaient d'essence les réservoirs de plusieurs voitures, dont certaines venaient d'être volées. Un homme suspecté d'être membre de l'ETA, organisation qualifiée par Nicolas Sarkozy de "particulièrement sanguinaire", a été interpellé sur les lieux.

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Promue commandant de gendarmerie, la victime a reçu à titre posthume les insignes de chevalier de la Légion d'honneur et de la médaille d'or du mérite policier espagnole.

Comme il l'avait annoncé la semaine passée lors d'une visite au commissariat de Dammarie-lès-Lys, auquel était rattaché Jean-Serge Nérin, Nicolas Sarkozy a indiqué que le Parlement serait prochainement saisi d'une modification de la loi pénale portant de 22 ans à 30 ans la peine de sûreté incompressible pour les meurtriers de policiers et de gendarmes.

"Ils encourront la perpétuité réelle", a-t-il dit, ajoutant que "la communauté nationale doit faire corps avec ceux qui la protègent".

Un écran géant avait été installé près de la cour d'honneur de la préfecture pour permettre à environ 1.500 policiers et gendarmes qui avaient demandé à assister aux obsèques de suivre la cérémonie, selon le syndicat SGP-Unité police.

Pour les provinciaux qui ne pouvaient se rendre à Melun, les syndicats avaient appelé à une minute de silence durant le service, à l'heure de la cérémonie, proposant que chaque agent ou militaire porte un crêpe noir, en signe de deuil.

La mort de Jean-Serge Nérin a suscité une vive émotion dans la police, où nombre de fonctionnaires ont exprimé à cette occasion leur colère, dénonçant le manque de moyens alloués aux services et les suppressions de poste engagées ces dernières années par le gouvernement.

Jean-Serge Nérin est le seizième policier tué en service depuis 2006, selon les syndicats de police.

"Nous voulons une prise de conscience de la société. Nous exigeons qu'il y ait une réponse immédiate quand on s'attaque à un policier", déclare Gilles Wiart, secrétaire général adjoint de SGP Unité-Police sur le site internet du syndicat.

Yann Le Guernigou et Gérard Bon à Paris avec pool TV sur place, édité par Gilles Trequesser