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Nicolas Sarkozy veut durcir la loi contre la grande délinquance

Nicolas Sarkozy entouré de Jean-Marie Bockel, Michèle Alliot-Marie et Brice Hortefeux à Grenoble à l'occasion de l'installation du nouveau préfet de l'Isère, l'ex-policier Eric Le Douaron (troisième à droite). Le chef de l'Etat a proposé vendredi de décho

Nicolas Sarkozy entouré de Jean-Marie Bockel, Michèle Alliot-Marie et Brice Hortefeux à Grenoble à l'occasion de l'installation du nouveau préfet de l'Isère, l'ex-policier Eric Le Douaron (troisième à droite). Le chef de l'Etat a proposé vendredi de décho - -

GRENOBLE (Reuters) - Nicolas Sarkozy propose de déchoir de la nationalité française toute personne d'origine étrangère qui porterait volontairement...

GRENOBLE (Reuters) - Nicolas Sarkozy propose de déchoir de la nationalité française toute personne d'origine étrangère qui porterait volontairement atteinte à la vie d'un policier ou d'un gendarme.

"Nous allons réévaluer les motifs pouvant donner lieu à la déchéance de la nationalité française", a-t-il dit à la préfecture de police de l'Isère à l'occasion de l'installation du nouveau préfet, l'ex-policier Eric Le Douaron.

"La nationalité française doit pouvoir être retirée à toute personne d'origine étrangère qui aurait volontairement porté atteinte à la vie d'un policier, d'un militaire de la gendarmerie ou de toute autre personne dépositaire de l'autorité publique", a-t-il ajouté. "La nationalité française se mérite et il faut pouvoir s'en montrer digne."

Le chef de l'Etat a également souhaité que l'acquisition de la nationalité française pour un mineur délinquant ne soit plus automatique au moment de sa majorité.

Il a également annoncé que les peines plancher, jusqu'ici réservées aux multirécidivistes, seraient étendues à partir du 7 septembre à toutes les formes de violences aggravées, notamment contre les personnes dépositaires de l'autorité publique.

Il a par ailleurs souhaité le développement du champ d'application du bracelet électronique pour mieux contrôler et surveiller les délinquants quand ils ne sont pas en prison.

Des policiers grenoblois ont été menacés de mort après une fusillade le 16 juillet dans laquelle un malfaiteur a été abattu après s'être attaqué à un casino de la région.

Pendant trois nuits de suite, des jeunes habitants du quartier de La Villeneuve, d'où était originaire le braqueur, avaient incendié des voitures et tiré à balles réelles sur des policiers, ce qui a entraîné le limogeage du préfet Albert Dupuy.

Emmanuel Jarry, édité par Sophie Louet

REUTERS