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Nicolas sarkozy promet de préserver les capacités de l'armée

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par Yann Le Guernigou

A BORD DU PORTE-AVIONS CHARLES DE GAULLE (Reuters) - Nicolas Sarkozy s'engage à préserver les capacités opérationnelles de l'armée française même si celle-ci devra contribuer à l'effort de redressement des finances publiques.

Au moment où les Etats-Unis se sont lancés dans une croisade pour un monde dénucléarisé, le chef de l'Etat a assuré jeudi que la dissuasion nucléaire restait pour la France "un impératif absolu (...), l'assurance-vie de la Nation".

Il s'exprimait au large des côtes varoises à bord du porte-avions Charles de Gaulle, qu'il a présenté comme "un instrument politique de premier plan" et "aussi une pièce maîtresse de notre dissuasion nucléaire".

"Ce bâtiment symbolise une France qui assume ses responsabilités, une France qui se donne les moyens de peser sur la scène internationale", a-t-il dit, ajoutant : "Comme grand pays, nous devons conserver des capacités d'agir partout dans le monde en projetant nos forces."

Il a assuré qu'il entendait protéger les capacités opérationnelles de l'armée, même si celle-ci ne sera pas exonérée des efforts nécessaires de réduction des déficits publics car "un pays trop lourdement endetté n'est plus un pays indépendant".

DÉCISION EN 2011 SUR UN DEUXIÈME PORTE-AVIONS

A l'heure où le ministère de la Défense étudie les moyens de mettre en oeuvre le gel pour trois ans des dépenses publiques annoncé le mois dernier par le Premier ministre François Fillon, Nicolas Sarkozy a dit sa détermination à veiller "en toutes circonstances" à ce que la France dispose des moyens d'assurer sa sécurité et ses engagements.

"C'est mon premier devoir de chef de l'Etat et de chef des armées. Je veillerai à cela (...) que vous disposiez des capacités opérationnelles dont vous avez besoin."

"Je veillerai, quel que soit le contexte très difficile des finances publiques, à ce que votre sécurité ne soit jamais mise en cause par un défaut d'équipement ou un défaut d'entraînement", a-t-il encore déclaré.

L'Elysée a indiqué par la suite que la situation actuelle des finances publiques ne faciliterait pas la décision, qui sera prise en 2011, de construire ou non le second porte-avion nucléaire réclamé par la marine. Opérationnel depuis six ans, le Charles de Gaulle a coûté 3,5 milliards d'euros.

Pour sa première visite à bord du Charles de Gaulle depuis son arrivée à l'Elysée, Nicolas Sarkozy s'est fait présenter les armements du bâtiment avant d'assister au catapultage et à l'appontage d'avions de combats Super Etendard et Rafale.

Il a annoncé devant l'équipage que le porte-avions effectuerait avant la fin de l'année une nouvelle mission dans l'océan Indien et dans le Golfe, la première depuis 2007.

Yann Le Guernigou, édité par Yves Clarisse