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Nicolas Sarkozy et Angela Merkel mettent la Grèce sous pression

Nicolas Sarkozy et Angela Merkel en conférence de presse au palais de l'Elysée, à Paris. La France et l'Allemagne ont pressé lundi la Grèce d'accepter rapidement la mise en oeuvre de mesures d'austérité supplémentaires sous peine d'être privée des fonds p

Nicolas Sarkozy et Angela Merkel en conférence de presse au palais de l'Elysée, à Paris. La France et l'Allemagne ont pressé lundi la Grèce d'accepter rapidement la mise en oeuvre de mesures d'austérité supplémentaires sous peine d'être privée des fonds p - -

PARIS (Reuters) - La France et l'Allemagne ont pressé lundi la Grèce d'accepter rapidement la mise en oeuvre de mesures d'austérité...

PARIS (Reuters) - La France et l'Allemagne ont pressé lundi la Grèce d'accepter rapidement la mise en oeuvre de mesures d'austérité supplémentaires sous peine d'être privée des fonds promis dans le nouveau plan d'aide adopté fin 2011 par les Européens.

Nicolas Sarkozy a déclaré qu'il s'agissait de régler la crise grecque "une bonne fois pour toutes", la chancelière Angela Merkel estimant de son côté que "le temps presse pour Athènes".

Les deux dirigeants s'exprimaient lors d'une conférence de presse commune à l'Elysée alors que la "Troïka" composée de l'Union européenne, du FMI et de la Banque centrale européenne est en attente d'engagements du gouvernement et des grands partis grecs sur le vote de ces mesures.

La Commission européenne a jugé que le gouvernement grec avait manqué l'échéance prévue lundi à la mi-journée pour la finalisation des discussions sur le sujet.

Parallèlement, un accord de la Grèce avec ses créanciers privés, annoncé comme imminent depuis deux semaines, tarde toujours à se concrétiser.

"Les paramètres du règlement sont sur la table", a dit Nicolas Sarkozy, en jugeant qu'un accord n'avait "jamais été aussi proche" et qu'il ne pouvait imaginer un échec.

"Nos amis grecs doivent prendre leurs responsabilités en votant les réformes sur lesquelles ils se sont engagés (...) Allemagne et France, nous disons à nos amis grecs que maintenant, il faut décider, qu'il n'y aura pas de déblocage de fonds si ces décisions ne sont pas prises et qu'il leur appartient de les mettre en oeuvre", a-t-il ajouté.

Le président français a d'autre part proposé, avec l'assentiment de la chancelière allemande, le blocage sur un compte d'une partie de la future aide prévue par le nouveau plan à hauteur des intérêts de la dette grecque restante pour garantir leur remboursement aux créanciers.

"Nous proposons que les intérêts de la dette grecque soient déposés sur un compte bloqué, qui garantirait ainsi que les dettes de nos amis grecs seront réglées", a-t-il indiqué.

Angela Merkel a dit pareillement souhaiter que la Grèce "reste dans l'euro", pour ajouter qu'elle ne concevait pas de nouveau plan d'aide "s'il n'y a pas d'accord avec la Troïka".

Nicolas Sarkozy a encore invité les Grecs à s'inspirer du "travail remarquable" du président du conseil italien Mario Monti pour s'attaquer à l'endettement de son pays.

"C'est le chemin à suivre, il n'y a pas d'autre chemin", a-t-il dit.

Yann Le Guernigou, édité par Patrick Vignal