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Nicolas Sarkozy demande à ses ministres d'éviter les polémiques stériles

François Fillon et Pierre Lellouche, le secretaire d'Etat aux Affaires européennes, à la sortie du premier conseil des ministres de la rentrée, à l'Elysée. Nicolas Sarkozy a demandé mercredi à ses ministres de redoubler d'ardeur pour affronter les sujets

François Fillon et Pierre Lellouche, le secretaire d'Etat aux Affaires européennes, à la sortie du premier conseil des ministres de la rentrée, à l'Elysée. Nicolas Sarkozy a demandé mercredi à ses ministres de redoubler d'ardeur pour affronter les sujets - -

par Yann Le Guernigou PARIS (Reuters) - Nicolas Sarkozy a demandé mercredi à ses ministres de redoubler d'ardeur pour affronter les sujets...

par Yann Le Guernigou

PARIS (Reuters) - Nicolas Sarkozy a demandé mercredi à ses ministres de redoubler d'ardeur pour affronter les sujets difficiles de la rentrée, à commencer par la réforme des retraites, malgré la perspective d'un remaniement qui coûtera leur place à plusieurs d'entre eux.

Le chef de l'Etat les a invités en outre à "ne pas tomber dans une confrontation stérile" après un mois d'août marqué par une vive polémique avec l'opposition sur sa politique sécuritaire.

Sur celle-ci, il a laissé clairement entendre que les surenchères venues de son propre camp n'auraient pas de suite en déclarant que la ligne à suivre par le gouvernement était celle tracée dans son discours de fin juillet à Grenoble, "ni plus, ni moins", a rapporté le porte-parole du gouvernement, Luc Chatel.

Pour le premier conseil des ministres après une trêve estivale de trois semaines, il a demandé aux membres du gouvernement de "redoubler de travail et d'imagination" pour traiter des sujets "difficiles" demandant "du courage".

Luc Chatel a cité ainsi la réforme des retraites, la bataille pour la création d'emplois et la croissance, la réduction des déficits publics et sociaux, "le respect de nos lois et la laïcité, le combat contre les filières d'immigration clandestine" ou encore la sécurité et la réforme des collectivités territoriales.

"Aucun de ces sujets n'est facile, aucune solution ne fait l'unanimité et aucune réponse n'évitera le débat et les critiques", a dit Nicolas Sarkozy, cité par le porte-parole.

CONFIANCE RÉITÉRÉE DANS ERIC WOERTH

Mais face aux critiques "souvent excessives et infondées", il a déclaré que "nous ne céderons pas à ceux qui cherchent la polémique systématique et nous ne devons pas tomber dans une confrontation stérile."

Il a demandé à ses ministres de se mobiliser pour assurer le succès de la réforme des retraites, contre laquelle les syndicats préparent une mobilisation nationale le 7 septembre, jour du début de son examen au Parlement.

A ce sujet, il a indiqué que le gouvernement devait être "ouvert aux propositions, aussi bien des organisations syndicales, lorsqu'elles en font, qu'éventuellement des formations politiques, (et de) tout l'échiquier qui peut faire des propositions constructives."

Au passage, "il a rappelé toute la confiance qu'il avait en Eric Woerth (...) pour mener cette réforme", au moment où la presse indique que le ministre du Travail pourrait à nouveau être entendu par la police dans l'enquête sur l'affaire Bettencourt.

Toujours pour le chef de l'Etat, dans l'environnement actuel, "le pire fléau, c'est l'inaction" et, sur des questions comme les retraites ou l'intégration, "renoncer, ce serait pénaliser la vie quotidienne" des Français.

Dans ce contexte, le remaniement ministériel annoncé pour fin octobre, début novembre par Nicolas Sarkozy, qui doit déboucher sur un cabinet resserré, n'est pas un sujet même si les ministres, à commencer par le premier d'entre eux François Fillon, sont dans l'incertitude sur leur sort.

"Il n'en a pas été question. C'est assez rare que ça soit abordé en conseil des ministres", a ironisé à la sortie de celui-ci Eric Besson, le ministre de l'Immigration, en assurant qu'il n'y pensait pas.

Édité par Gilles Trequesser