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Politique

Nicolas Sarkozy critique la primaire socialiste

Lors d'un déplacement dans la Creuse aux allures de tournée électorale, en pleine primaire du PS en vue de l'élection présidentielle de 2012, Nicolas Sarkozy a déclenché mardi un tir de barrage contre l'opposition socialiste. /Photo prise le 11 octobre 20

Lors d'un déplacement dans la Creuse aux allures de tournée électorale, en pleine primaire du PS en vue de l'élection présidentielle de 2012, Nicolas Sarkozy a déclenché mardi un tir de barrage contre l'opposition socialiste. /Photo prise le 11 octobre 20 - -

PARIS (Reuters) - Nicolas Sarkozy a critiqué mardi la primaire socialiste pour la présidentielle, déclarant que le fondateur de la Ve République, le...

PARIS (Reuters) - Nicolas Sarkozy a critiqué mardi la primaire socialiste pour la présidentielle, déclarant que le fondateur de la Ve République, le général de Gaulle, avait voulu une élection "à deux tours, pas à quatre tours", a rapporté un responsable de l'UMP.

Le chef de l'Etat s'exprimait lors du petit déjeuner hebdomadaire de la majorité, qui a lieu chaque mardi à l'Elysée.

"La Ve République ne peut être l'otage des partis politiques et le candidat pris en otage par son parti", a-t-il dit à propos du scrutin présidentiel.

"Le général de Gaulle a voulu une élection à deux tours, pas à quatre tours", a-t-il déclaré, ajoutant, toujours selon le même responsable UMP : "Les socialistes s'occupent des socialistes, nous devons nous occuper de l'ensemble des Français".

Le président du groupe socialiste à l'Assemblée nationale, Jean-Marc Ayrault, a estimé que les propos de Nicolas Sarkozy traduisaient "une grande fébrilité et sans doute de l'inquiétude aussi".

"Celui qui depuis cinq ans a caporalisé les institutions et accaparé tous les pouvoirs est mal placé pour parler de prise en otage par les partis politiques", a-t-il dit devant la presse.

L'organisation éventuelle de primaires pour désigner un candidat à la présidentielle figure dans les statuts de l'UMP, sauf en cas de président sortant, et le Premier ministre François Fillon avait qualifié la semaine passée le processus de "moderne".

Depuis les résultats du premier tour de dimanche, marqué par une participation de plus de deux millions et demi de votants, les responsables de l'UMP, le secrétaire général Jean-François Copé en tête, se sont efforcés d'en minimiser la portée en faisant valoir qu'il n'avait mobilisé que 4% du corps électoral.

Le ministre des relations avec le Parlement, Patrick Ollier, s'est distingué en parlant de "succès" pour le Parti socialiste.

Mardi, le ministre Nouveau Centre de la Fonction publique, François Sauvadet, a déclaré qu'il vivait mal l'organisation de cette primaire et des débats télévisés qui l'accompagnent, déclarant sur LCI : "J'avais l'impression d'être devant une émission de téléréalité. C'était la 'ferme des célébrités' en train de se parler à huis clos devant les Français."

Emile Picy et Yann Le Guernigou, édité par Yves Clarisse