BFMTV
Politique

Nicolas Sarkozy bientôt en visite en Turquie

Nicolas Sarkozy, ici avec le Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan à la sortie de l'Elysée, a accepté mercredi une invitation pour une visite officielle en Turquie malgré son opposition persistante à l'adhésion du pays à l'Union européenne. /Photo pr

Nicolas Sarkozy, ici avec le Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan à la sortie de l'Elysée, a accepté mercredi une invitation pour une visite officielle en Turquie malgré son opposition persistante à l'adhésion du pays à l'Union européenne. /Photo pr - -

PARIS - Nicolas Sarkozy a accepté mercredi une invitation pour une visite officielle en Turquie malgré son opposition persistante à l'adhésion du...

PARIS (Reuters) - Nicolas Sarkozy a accepté mercredi une invitation pour une visite officielle en Turquie malgré son opposition persistante à l'adhésion du pays à l'Union européenne.

Le président français a donné une suite positive à la proposition faite par le Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan lors d'un déjeuner à l'Elysée, déclare-t-on de source proche de la présidence française.

La visite interviendra "rapidement après le début de la présidence française du G20", qui commence en novembre, précise-t-on de même source.

Dans une interview publiée lundi par Le Figaro, le chef du gouvernement turc avait déclaré que Nicolas Sarkozy devait "se rendre sur place pour constater que la Turquie devance de nombreux pays de l'Union européenne dans plusieurs domaines".

Hostile à l'entrée de la Turquie dans l'UE, la France, de concert avec l'Allemagne, lui a proposé un "partenariat privilégié" avec les Vingt-Sept, une solution rejetée par Ankara.

Nicolas Sarkozy et Recep Tayyip Erdogan ont réaffirmé chacun leur position lors du déjeuner, indique-t-on à l'Elysée.

Ils se sont prononcés néanmoins pour un renforcement du dialogue et de la coopération "dans tous les domaines" entre Paris et Ankara.

La France est notamment le deuxième investisseur en Turquie et le Premier ministre devait rencontrer mercredi après-midi 200 patrons français au Medef.

Les deux hommes ont également évoqué la lutte contre le terrorisme et Nicolas Sarkozy a assuré son interlocuteur que la France serait d'une "fermeté totale" face aux séparatistes kurdes du PKK.

Ils ont aussi discuté des questions régionales, le président français se félicitant des efforts de rapprochement entre la Turquie et l'Arménie, ainsi que de la situation au Proche-Orient.

Face à l'impasse du processus de paix israélo-palestinien, ils ont estimé nécessaire de réfléchir à des "initiatives fortes" pour le relancer.

Le Premier turc a enfin défendu une nouvelle fois le recours à la diplomatie dans le dossier du nucléaire iranien, là où la France et les pays occidentaux souhaitent des sanctions rapides contre Téhéran.

Yann Le Guernigou, édité par Sophie Louet