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Nicolas Sarkozy a ruiné le dialogue social, juge François Bayrou

Manifestation contre la réforme des retraites à Toulouse, vendredi. Le conflit sur la réforme des retraites débouche sur une situation "perdant-perdant" en France, déplore le président du MoDem, François Bayrou, qui estime que Nicolas Sarkozy a "ruiné la

Manifestation contre la réforme des retraites à Toulouse, vendredi. Le conflit sur la réforme des retraites débouche sur une situation "perdant-perdant" en France, déplore le président du MoDem, François Bayrou, qui estime que Nicolas Sarkozy a "ruiné la - -

PARIS (Reuters) - Le conflit sur la réforme des retraites débouche sur une situation "perdant-perdant" en France, a déploré dimanche le président...

PARIS (Reuters) - Le conflit sur la réforme des retraites débouche sur une situation "perdant-perdant" en France, a déploré dimanche le président du MoDem, François Bayrou.

Lors du "Grand rendez-vous Europe 1/Le Parisien", le dirigeant centriste a estimé que Nicolas Sarkozy avait "ruiné la perspective de dialogue social", déplorant qu'il n'y ait pas eu de référendum sur cette "question de société" après le débat parlementaire.

Puisque la loi qui repousse l'âge légal de la retraite à 62 ans a été votée mercredi, "il serait inimaginable que la promulgation n'intervienne pas", comme le réclament les syndicats et l'opposition, a déclaré François Bayrou.

"Je considère dans cette affaire qu'il y a des dégâts très importants qui sont faits. Il y a des situations où on dit 'tous gagnants', 'gagnant-gagnant'. Là, on est dans une situation où je crois qu'on peut dire 'tous perdants', 'perdant-perdant'", a-t-il estimé.

"Les syndicats auront du mal à relancer un mouvement de cette ampleur puisque le mouvement n'a rien obtenu, encore qu'ils aient été responsables et modérés en face d'une partie de leur base", a jugé le fondateur du MoDem.

"Le pouvoir se trouve dans une situation où il a ruiné la perspective du dialogue social dont pourtant il faisait un totem, verbal certes, mais un certain nombre de gens l'avait cru", a-t-il attaqué. "Je pense que la France n'a pas avancé ces dernières semaines : elle a reculé".

Il est revenu sur la méthode choisie par l'exécutif qui aurait dû commencer selon lui par "une solide séquence de discussions dans laquelle chacun amène ses questions et ses réponses" avec les partenaires sociaux.

"Après ça, le gouvernement fait ses choix, il les expose au pays. Ces choix sont examinés devant le Parlement et, après, si c'est une grande question qui engage le destin du pays, c'est le peuple qui tranche", par le biais d'un référendum, a fait valoir François Bayrou.

Les Français auraient été appelés à approuver ou rejeter "le projet de loi qui a été voté par les députés et les sénateurs".

Les députés ont mis un terme mercredi à un marathon législatif en adoptant la réforme qui portera progressivement de 60 à 62 ans l'âge légal de départ à la retraite et de 65 à 67 ans l'âge pour une retraite à taux plein, quel que soit le nombre de trimestres cotisés.

Jeudi, la contestation s'est essoufflée mais les syndicats n'en ont pas moins réaffirmé leur détermination à poursuivre la lutte contre un texte qu'ils jugent injuste et inefficace

Laure Bretton, édité par Clément Guillou