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Politique

Nice: Estrosi demande à Cazeneuve d'interdire le spectacle de Dieudonné

Christian Estrosi, le 21 février.

Christian Estrosi, le 21 février. - Valery Hache - AFP

Le président de la région Paca a interpellé Bernard Cazeneuve sur Twitter, pour lui demander d'interdire le spectacle du polémiste Dieudonné, prévu à Nice le 14 juillet prochain.

Christian Estrosi, premier adjoint LR à la mairie de Nice, a demandé ce samedi sur Twitter au Premier ministre Bernard Cazeneuve d'interdire le spectacle de Dieudonné, prévu le 14 juillet dans sa ville, alors que ce dernier réitère sa volonté de s'y produire.

"Nouvelle provocation abjecte de Dieudonné. Je demande à @BCazeneuve d'interdire ce spectacle prévu le jour de l'hommage à nos victimes", a écrit le président de la région Paca sur Twitter.

La ville de Nice, craignant des dérapages, avait opposé jeudi son refus à une demande du polémiste de venir jouer son prochain spectacle dans un théâtre en plein air près de la Promenade des Anglais. Le site web officiel de Dieudonné annonçait vendredi: "l'humoriste le plus doué de sa génération jouera à Nice, quoi qu'il arrive, c'est une question d'honneur, même si il doit le faire dans son bus ! La date est fixée au 14 juillet".

Il était ajouté: "Dieudonné vous annonce qu'il répondra à Christian la semaine prochaine, par vidéo interposée".

Plaisanteries "abjectes"

Jeudi, Christian Estrosi avait indiqué par communiqué être "très attaché à liberté d'expression et à la liberté artistique: mais Dieudonné depuis bien longtemps n'est plus un artiste". L'élu avait ajouté qu'il ferait "tout ce qui est en [s]on pouvoir" et prendrait "toutes les dispositions pour empêcher la production de ce spectacle".

Il avait évoqué les plaisanteries "abjectes" de Dieudonné sur l'attentat qui a fait 86 morts sur la Promenade le 14 juillet 2016, citant les propos postés sur internet par le polémiste ironisant sur ce drame provoqué par un camion bélier qui avait foncé dans la foule lors du traditionnel feu d'artifice de la fête nationale : "Une ligne subsistera peut-être dans les archives municipales, à la rubrique des accidents de la route." 

A.S. avec AFP