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"Ne t'en fais pas mon lapin": quand NKM défend le progressisme de droite face à Eric Zemmour

NKM le 9 décembre 2015 avant un meeting des Républicains en Ile-de-France.

NKM le 9 décembre 2015 avant un meeting des Républicains en Ile-de-France. - Miguel Medina - AFP

Dans une tribune publiée sur le site du Monde, Nathalie Kosciusko-Morizet, candidate investie par "Les Républicains" dans la IIe circonscription de Paris, a répondu aux critiques émises par l'éditorialiste Eric Zemmour à son encontre.

"Ne t'en fais pas mon lapin, mes yeux vont très bien". Cette curieuse apostrophe est à l'attention du chroniqueur politique Eric Zemmour et est issue d'un tweet publié par Nathalie Kosciusko-Morizet ce mardi après-midi. Elle faisait ici référence au contenu d'un éditorial d'Eric Zemmour sur RTL et introduisait sa réponse rédigée sous la forme d'une tribune diffusée sur le site du Monde.

"La parabole bien connue du lapin devant les phares d'une voiture"

Il y a cinq jours, Eric Zemmour décrivait la difficile situation de l'ex-ministre de l'Environnement dans la IIe circonscription de Paris où elle est candidate, face à deux autres prétendants de sa famille politique, Henri Guaino et Jean-Pierre Lecoq, et à un candidat estampillé "La République en marche", Gilles Le Gendre. Eric Zemmour lançait alors:

"C’est la parabole bien connue du lapin pris dans les phares de la voiture. Il sait qu’il va se faire écraser mais il est tellement fasciné par la lumière des phares qu’il reste immobile, une cible consentante. Nathalie Kosciusko-Morizet ressemble au lapin dans les phares. Bien sûr, elle ne reste pas immobile. Ce n’est pas le genre de la maison."

Il estimait que "NKM" avait "bâti sa gloire médiatique sur le progressisme culturel", terrain sur lequel elle serait battue par la tendance macroniste. Enfin, il taxait Nathalie Kosciusko-Morizet d'être "un résumé caricatural de l’évolution de la droite" vers un positionnement plus centriste, voire de gauche.

Une tribune ironique 

C'est à cette analyse que la femme politique a tenu à répondre ce mardi dans une tribune. Elle a d'abord expliqué la raison pour laquelle elle a souhaité rétorquer: "Ce n’est pas la première fois que je fais les frais de la méchanceté d’Eric Zemmour, mais cette fois-ci comme il en vient à annoncer ma mort, je ressens un besoin plus ardent d’y répondre."

Elle réprouvait ensuite la métaphore employée par l'éditorialiste: "Vous estimez que je me meurs parce que je personnifie la dérive de la droite vers le progressisme. Etonnant choix de mots, quand le progrès devient un fardeau."

Après avoir mis en avant son engagement écologiste et son soutien à l'économie numérique, elle a posé: "Pour moi, anticiper le progrès est de droite, car il nous évite de le subir." Reprenant finalement à son compte l'image du léporidé, elle a terminé: "Tout simplement mon cher Eric, je me bats pour que nous ne soyons pas collectivement aveuglés par les phares de la nouveauté, et pour mettre mon énergie de petit lapin au service des Français."

Robin Verner