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Politique

Nadine Morano renouvelle dans Minute son appel aux électeurs FN

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Nadine Morano renouvelle, dans un entretien à l'hebdomadaire d'extrême droite Minute, son appel aux électeurs du Front national pour le second tour des élections législatives, estimant qu'ils partagent avec elle des valeurs communes.

Nadine Morano renouvelle, dans un entretien à l'hebdomadaire d'extrême droite Minute, son appel aux électeurs du Front national pour le second tour des élections législatives, estimant qu'ils partagent avec elle des valeurs communes.
La candidate UMP dans la 5e circonscription de Meurthe-et-Moselle, arrivée deuxième au premier tour du scrutin avec 34,33% des voix, a appelé dès dimanche soir les électeurs du FN à voter pour elle le 17 juin.
«J'appelle tous les électeurs - dont ceux du FN - à se reporter sur ma candidature et sans état d'âme, car il en va de l'avenir de la France», dit-elle dans un entretien à Minute.
«Pour moi, les électeurs du Front national n'ont pas à être rejetés de la République, ajoute-t-elle. A ce que je sache, le Front national n'est pas interdit par la République».

Un partage des valeurs

Nadine Morano dit partager des valeurs avec les électeurs du FN, parmi lesquelles l'opposition au droit de vote des étrangers aux élections locales ou encore la volonté de «maîtriser l'immigration» et de renforcer les accords de Schengen «pour protéger les frontières extérieures de l'Europe».
Sans parler d'une alliance avec le Front national, rejetée par l'UMP, Nadine Morano appelle dans cet entretien à un «rassemblement le plus large de la droite et du centre».
«Je ne veux pas que nous nous retrouvions dans la situation de l'Espagne ou de la Grèce, avec des dépenses publiques inconsidérées qui nous mèneraient à la ruine, dit-elle. Le véritable enjeu, c'est de faire gagner la France : pour cela, il faut un rassemblement le plus large de la droite et du centre».
Réunie en bureau politique lundi, l'UMP s'est prononcée à l'unanimité en faveur de la formule du «ni Front national, ni front républicain», excluant tout accord avec le parti d'extrême droite mais aussi tout désistement en faveur de la gauche dans les situations de triangulaires avec des candidats FN.