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Municipales: la droite parisienne met à mal la candidature de Griveaux, déjà distancé par Hidalgo

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Le candidat officiel de LaREM est à la peine, alors qu'Anne Hidalgo conforte sa place de favorite et que Rachida Dati se classe désormais en deuxième position, selon un sondage Ifop-Fiducial pour le JDD et Sud Radio.

Deux mois avant les municipales. Peu de temps donc, pour faire campagne, et le candidat officiel de La République en marche (LaREM), désigné en juillet dernier par le bureau exécutif du parti, ne s'impose pas, au vu des différentes enquêtes d'opinion.

Selon un sondage Ifop-Fiducial pour le Journal du dimanche et Sud Radio paru ce jour, l'ancien secrétaire d'État arrive désormais péniblement en troisième position après Anne Hidalgo (25%), doublé par Rachida Dati (19%). Selon cette projection, Benjamin Griveaux n'obtiendrait que 15% des voix au premier tour du scrutin parisien, avec une faible avance sur son adversaire dissident Cédric Villani, crédité lui de 13% des intentions de vote.

Griveaux régresse, Hidalgo conforte son avance

Anne Hidalgo n'a éventé le secret de polichinelle que constituait sa candidature à sa réélection qu'il y a une semaine. À l'aune de ce nouveau sondage ce dimanche, l'édile semble donc creuser l'écart. Benjamin Griveaux, en campagne depuis bientôt un an, après son départ du gouvernement, ne perce pas. Voire régresse.

En décembre, un précédent sondage Ifop effectué pour son compte et révélé par Le Point donnait la candidate Les Républicains (LR) à jeu égal avec son rival de LaREM, avec 17% des intentions de vote pour chacun.

Pourtant, le sondage de ce jour dans les colonnes du JDD et les ondes de Sud Radio a été réalisé jeudi et vendredi. Soit après le ralliement du candidat de centre-droit Pierre-Yves Bournazel. Si ce dernier s'était maintenu, selon les sondeurs, Benjamin Griveaux aurait atteint les 16%, et Rachida Dati en aurait légèrement pâti, en récoltant 17% des intentions de vote. Non seulement le favori de la majorité ne profite pas de cette nouvelle alliance, pis, les voix qu'il espérait siphonner sur sa droite profiteraient finalement ) l'ancienne garde des Sceaux sous la mandature de Nicolas Sarkozy.

La macronie fait bloc derrière Griveaux

Benjamin Griveaux peut pourtant s'appuyer sur des poids lourds de la majorité. Soutenu sans ambiguïté par Édouard Philippe, il a de son côté le patron de LaREM Stanialas Guerini, candidat dans le XVIIe, mais aussi la très médiatique secrétaire d'État chargée de l'Égalité entre les femmes et les hommes Marlène Schiappa, en deuxième position dans le XIVe.

Vendredi, c'est la secrétaire d'État à l'Industrie Agnès Pannier-Runacher qui est sortie du bois pour annoncer au JDD sa candidature dans le cossu XVIe arrondissement. Quant à Agnès Buzyn, ministre de la Santé, des discussions seraient en cours.

Vers un geste de Macron?

Annoncée à plusieurs reprises, la position d'Emmanuel Macron en faveur de son ancien secrétaire d'État n'a jamais était clairement établie. Laissant planer le doute quant à la candidature de Cédric Villani. Mercredi soir, en marge des vœux à la presse, Emmanuel Macron a toutefois glissé qu'il avait "bien sûr" ses "préférences", sans en dire davantage.

Un mystère bientôt éventé? Selon BFM Paris, citant des sources concordantes, le chef de l'État pourrait adresser "un signal" prochain à Benjamin Griveaux. À voir, si tel est le cas, si cela confortera ou handicapera le candidat.

C.M. avec AFP