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Politique

Municipales: Bayrou en appelle à l'unité entre LaREM et le MoDem

Si le parti présidentiel et son allié centriste ont plusieurs désaccords à propos des investitures en vue des municipales de mars, le leader du Modem met en garde contre "les combats d'étiquettes".

"Un maire, ça n'est pas un enjeu partisan" et les municipales "ne peuvent se résumer à un combat d'étiquettes", a mis en garde ce dimanche François Bayrou, le patron du MoDem, devant responsables et militants de La République en marche à Bordeaux.

Partenaires dans la majorité, LaREM et MoDem accusent plusieurs divergences dans certaines communes en vue des municipales de mars, notamment quant à la question des investitures.

"Un maire ce n'est pas un enjeu partisan, c'est quelque chose d'autre", a soutenu François Bayrou. "C'est une personnalité, une attention à ses concitoyens, une vision, ça ne peut pas se résumer à un combat d'étiquettes", a-t-il poursuivi, en conclusion du "Campus des territoires" de LaREM, sorte d'université d'été du parti qui s'est déroulé tout le week-end à Bordeaux.

Dans cette ville autrefois dirigée par Alain Juppé, MoDem et macronistes ont acté leur division: les troupes présidentielles ont investi Thomas Cazenave, alors que le parti de François Bayrou a donné son onction au sortant Nicolas Florian, successeur d'Alain Juppé.

Des débats "normaux et salutaires"

"Nous avons des échéances devant nous. Elles peuvent susciter des débats entre nous, ces débats sont normaux et salutaires", "maire, ce n'est pas une fonction politicienne. D'une certaine manière, à l'image de la fonction présidentielle, ces seules deux fonctions ont un lien direct, personnel, humain avec la communauté de ceux qui les élisent", a aussi affirmé le maire de Pau et éphémère garde des Sceaux d'Emmanuel Macron.

Dès lors, selon le leader centriste, "si on voulait transformer l'élection municipale en une élection d'affrontements de partis, on trahirait la vision que nous avons développée devant les Français, l'idée que la légitimité s'enracine et ne vient pas toujours du sommet".

"Si nous choisissions de transformer l'élection municipale en élection d'appareil contre appareil, alors on serait sûr de perdre", a-t-il encore prophétisé.

Alexandra Jaegy avec AFP