BFMTV
Politique

Municipales à Paris: des candidats LaREM dénoncent une commission d'investiture "partiale"

-

- - -

16 personnes ont été nommées lundi à la commission nationale d'investiture pour les municipales 2020. Parmi elles, le ministre du Logement Julien Denormandie: une nomination qui fait grincer des dents parmi les candidats parisiens.

Le patron de LaREM, Stanislas Guérini, avait promis une commission "irréprochable". Le parti a publié lundi la liste des 16 membres de la Commission nationale d'investiture qui sera chargée de désigner les futures têtes de liste aux municipales 2020. 

Le parti a choisi la députée Marie Guévenoux, une proche d’Édouard Philippe ainsi que le sénateur Alain Richard, ancien socialiste pour piloter la commission. À leurs côtés travailleront 14 personnes, dont le ministre du Logement, Julien Denormandie.

Une commission "partiale"

Et la présence de ce ministre fait grincer des dents à Paris où cinq candidats se portent candidats à l'investiture: Benjamin Griveaux, Cédric Villani, Mounir Mahjoubi, Anne Lebreton et Hugues Renson. Pour cause, Julien Denormandie a, à plusieurs reprises, affirmé un soutien officiel à l'ex porte-parole du gouvernement.

Dans le Huffington Post, l'entourage de Cédric Villani dénonce ainsi "une composition partiale de la CNI" et appelle au retrait "des membres de la CNI juges et parties lorsque les dossiers parisiens seront examinés."

Le calendrier en question

Les candidats à l'investiture LaREM de la mairie de Paris ont un autre sujet de débat: le calendrier de désignation du candidat aux municipales. Stanislas Guérini a annoncé que le candidat serait choisi "entre mi-juin et début juillet". Un calendrier précipité selon Cédric Villani, Hugues Renson, Anne Lebreton et Mounir Mahjoubi qui préféreraient attendre le mois de septembre. Benjamin Griveaux, lui, veut que le candidat soit connu au plus tôt.

Hugues Renson a ainsi envoyé une missive à Stanislas Guérini, car il s'inquiète de cette accélération du calendrier. Selon lui, cela pénalise ceux qui, "respectueux du calendrier, ont consacré toute leur énergie à la campagne européenne", selon Challenges, qui a pu consulter le document.

"La précipitation est un risque qui peut en entraîner un autre", défend le parlementaire: "celui du renoncement en s'enfermant dans des logiques partisanes, alors même que les effets produits par les élections européennes sont loin d'être achevés." 

Cyrielle Cabot