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Municipales à Paris: Cédric Villani estime que le programme d'Agnès Buzyn "parle à la droite"

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Le programme de la candidate LaREM Agnès Buzyn "parle à la droite", estime ce dimanche le dissident Cédric Villani, l'un des rivaux de l'ex-ministre de la Santé à la mairie de Paris.

Interrogé sur le programme d'Agnès Buzyn, dont les grandes lignes ont été dévoilées ce dimanche, Cédric Villani a fait remarquer qu'il était basé, selon, lui, sur les deux mêmes priorités que celui de Rachida Dati.

"Moi, je vois un programme qui est axé sur la sécurité et la propreté, un programme qui, de toute évidence, parle à la droite", a-t-il commenté sur Cnews, Europe 1 et Les Echos. Aux yeux du mathématicien, qui se définit "ni de droite ni de gauche", ces deux thèmes sont des "figures obligatoires" qui sont aussi dans son programme puisqu'il veut mettre en place une police municipale et utiliser l'intelligence artificielle pour le nettoyage des rues.

"Mais l'intérêt c'est ce qu'on va faire par-dessus", a insisté Cédric Villani, laissant entendre qu'il était seul à se projeter résolument vers l'avenir.

"Oui il faut réparer le Paris 2020, il faut travailler sur la sécurité, sur la propreté, pour qu'elles soient à niveau, il faut aussi revoir les mobilités. Mais il faut aussi préparer le Paris du futur, le Paris 2030, le Paris qui sera plus démocratique, le Paris de la transition écologique, le Paris de l'éducation et des connaissances", a-t-il souligné, assurant qu'il était aussi le seul à prôner "l'agrandissement de Paris" au-delà de ses limites actuelles du périphérique.

Dans le Grand Jury RTL/Le Figaro/LCI, Marine Le Pen a également renvoyé dos-à-dos Rachida Dati et Agnès Buzyn. "Toutes les deux sont sur le même créneau. Il y en a une, c'est propre et sûr. Et l'autre, c'est sûr et propre", a souligné la présidente du Rassemblement national.

"Pas de rapprochement" au premier tour

Alors que des discussions ont encore eu lieu cette semaine, le mathématicien a confirmé qu'il n'y aurait "pas de rapprochement" entre les deux candidats avant le premier tour des municipales le 15 mars. Pour le deuxième tour, une semaine plus tard, "le moment n'est pas venu pour l'instant". Mais Cédric Villani s'est dit "ouvert", "à l'écoute comme toujours" car il est "un homme de discussions".

Le député de l'Essonne, exclu de LaREM après avoir refusé de se ranger derrière l'ancien candidat macroniste officiel Benjamin Griveaux, veut toujours "gagner". Même s'il a perdu du terrain dans les sondages où il est systématiquement relégué en cinquième position, autour des 10%, derrière la maire sortante Anne Hidalgo (PS), Rachida Dati (LR), Agnès Buzyn et David Belliard (EELV).

C. S. avec AFP