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Politique

Mounir Mahjoubi dénonce "une hyper-professionnalisation de casseurs" qui "défoncent la France"

Sur notre plateau ce dimanche soir, le secrétaire d'Etat au Numérique, Mounir Mahjoubi, a notamment défendu la très contestée loi anticasseurs, votée ce mardi par l'Assemblée nationale mais qui va faire l'objet d'une deuxième lecture. Il s'en est surtout pris sans ambages aux auteurs de violences lors des manifestations actuelles.

La loi anticasseurs, très controversée, a été votée ce mardi par l'Assemblée nationale où l'abstention record des députés de la majorité s'est fait remarquer. Le texte doit encore faire l'objet d'une deuxième lecture parlementaire. Et ce dimanche soir, au lendemain d'un nouveau samedi de mobilisation des gilets jaunes, le secrétaire d'Etat au Numérique a consacré une partie de son intervention sur notre plateau à le défendre. 

"Cette loi donne quelques outils, dont un. Quand on a identifié que quelqu'un s’est donné comme mission à lui-même de devenir le plus grand perturbateur de l’espace urbain, qu’il est venu péter des vitrines semaine après semaine, qu’il structure de façon active des formations autour de chez lui. Celui-là, on peut lui dire : ‘Vous n’avez pas le droit de venir manifester la semaine prochaine’", a-t-il assuré. 

Un portrait acéré 

Il a dessiné un portrait acéré des casseurs:

"On assiste à une hyperprofessionnalisation de casseurs. Ce sont des gens qui ont des centres de formation en France et à l’étranger. Ce sont des gens qui se partagent des techniques avancés de troubles à l’ordre public, des techniques avancées sur l’utilisation de cocktails Molotov, sur l’utilisation du mobilier urbain pour mener la guérilla urbaine. Ils sont devenus des professionnels du renversement démocratique."

Mais se pourrait-il que le Conseil constitutionnel retoque le texte? Mounir Mahjoubi a cherché à relativiser sur ce point. "Si le Conseil constitutionnel ne la fait pas passer, ce sera très dommage. Il le fera pour ses propres raisons. Mais ce qui est certain c’est qu’avec ou sans cette loi, on doit apporter des solutions tout de suite", a-t-il répondu. 

"Ces gens-là"

Il a ensuite donné quelques exemples d'exactions: "Vous avez vu ces grandes plaques de verre brisées près de la Tour Eiffel ? Ce sont des plaques de verre anti-attentats. Ces gens-là viennent de faire exploser le risque autour de la Tour Eiffel." Il a poursuivi, appuyant ses coups encore davantage à l'encontre de personnes qu'il n'a plus nommées autrement que "ces gens-là": "Ces gens-là, quand ils brûlent une voiture de Sentinelle, ils envoient le message que ces militaires qui nous protègent ne valent rien. Ces gens-là n’ont aucune valeur."

Mounir Mahjoubi a de surcroît lancé: "Ce ne sont pas des gilets jaunes, ils n’ont rien à voir avec la cause. Ils empêchent le débat, la discussion, ils emmerdent les Français, ruinent les commerçants." Enfin, il a achevé sur ce chapitre: "Et ces gens ne méritent aucun respect au nom de leurs valeurs, il n’en ont pas. Ce qu’ils font là, c’est défoncer la France. Ceux-là, on doit aller jusqu’au bout, les arrêter un par un. C’est notre rôle."

Robin Verner