Moscovici : « Sauver la Grèce, et derrière sauver l'euro »

A quelques heures du Sommet des 27 à Bruxelles, le socialiste Pierre Moscovici, ancien ministre des Affaires européennes, appelle à la « solidarité » vis-à-vis de la Grèce.

Sommet à enjeu aujourd'hui à Bruxelles. Les 27 se réunissent pour évoquer le cas de la Grèce et surtout pour exprimer leur solidarité avec Athènes, seul moyen de faire taire les spéculateurs. D'ailleurs, un plan se précise pour venir en aide à ce pays dont les déficits frisent les 300 milliards d'euros, 115% du PIB.
Et ce matin, tous nos politiques semblent être plus ou moins d'accord sur le sujet. Tandis que le président du MoDem François Bayrou affirme qu'« il faut aider la Grèce », le socialiste Pierre Moscovici explique qu'il « faut absolument sauver la Grèce, et derrière sauver l'euro ».

« La solidarité est obligatoire »

Persuadé que « l'euro a un problème vital », l'ancien ministre des Affaires européennes poursuit : « La solidarité est obligatoire. Et si nous ne soutenons pas la Grèce, on aura une "crise des dominos" : on aura un Etat en cessation de paiement, en quasi faillite, qui sera donc pris en charge par le fond monétaire international, et contraint de quitter la zone euro. Mais derrière, la spéculation commencerait à jouer sur d'autres : l'Espagne, le Portugal, l'Italie... »

« La France ne sera pas comme la Grèce »

Mais tandis que François Bayrou redoute une pareille situation économique et financière en France, Pierre Moscovici se veut plus rassurant : « François Bayrou a raison sur le fait que la dette publique française devient dangereuse, mais il a tort de laisser penser que nous pourrions être la Grèce. [...Car] personne ne peut penser que la France serait en défaut de paiement. »

Pour retrouver l'intégralité de l'interview de Pierre Moscovici, cliquez ici.

La rédaction-Bourdin & Co