Moscovici : « Le PS ne doit pas tomber dans l’autosatisfaction »

Interviewé par Jean-Jacques Bourdin, Pierre Moscovici, député PS du Doubs, est revenu sur le futur du PS et ses possibles alliances.

Jean-Jacques Bourdin : Est-ce qu'il faut accélérer, au sein du Parti Socialiste, les rendez-vous, le Congrès, pour définir une ligne claire et définir le leader ?

Pierre Moscovici : J'ai dit travailler, j'ai dit s'opposer, et la troisième chose c'est qu'il faut que le Parti Socialiste ne fasse surtout pas l'erreur qu'il a commise en 2004 : tomber dans un mélange d'attentisme et d'autosatisfaction triomphaliste. Le fait d'avoir gagné les élections dimanche c'est très important, parce que ça nous donne un maillage territorial et une très grande force, mais si nous pensons que 2012 est gagné à partir de là, alors nous faisons une erreur absolument massive et ne la faisons pas. Il faut travailler sur le fond. Ce que les français attendent de nous ce sont des réponses concrètes et il faut trancher nos ambiguïtés, il faut que le Parti Socialiste dise quel est son socialisme au XXIème siècle, quelle est sa pensée, avec qui il s'allie, de quoi il parle, comment il parle, quelle est son organisation, comment il va désigner son candidat.

Jean-Jacques Bourdin : Vous êtes pour une alliance avec le Modem ?

Pierre Moscovici : Non, pas du tout. Ce que je dis c'est que nous avons des alliés à gauche, je dis qu'il faut discuter. Ce qui m'insupporte avec le Modem c'est ce côté : on fait comme si ça n'existait pas et entre les deux tours d'élection, tout à coup on improvise quelque chose.

La rédaction-Bourdin & Co